Les larmes de joie de Yehochoua - Vaad harabanim : Vaad harabanim Les larmes de joie de Yehochoua - Vaad harabanim

Les larmes de joie de Yehochoua

3/20/5782 24.11.2021

Un hiver par comme les autres. Celui où Yehochoua perdit son papa. Cet hiver-là fut remplit de tristesse et de doute. Comment ce petit garçon et ses deux frère et sœur allaient faire face à cette disparition subite et douloureuse ? Derrière les lumières de Hanouka allait renaître l’espoir.

« Vite, vite ! Maman a préparé les beignets ! Dépêchez-vous les enfants ! Ils sont tout chauds ! »

Papa appelle Yehochoua, l’aîné de la fratrie, et Dina, la petite dernière de quatre ans, qui se précipite pour avoir la meilleure part.

Ce soir, c’est Hanouka et la joie est palpable dans le petit appartement de la famille Cohen, une famille unie et chaleureuse.

C’est une tradition chez les Cohen : le papa, Reouven, prend ses enfants sur ses épaules pour les hisser devant la fenêtre afin qu’ils puissent voir les Hanoukiot des voisins. Puis c’est le moment des chants. Yehochoua apprécie particulièrement ce moment où il entend la voix mélodieuse de son père remémorer les miracles d’antan.

Yehochoua se souvient

Cette année, tous ces bons moments ne seront que des souvenirs. Il y a quelques semaines, Reouven est décédé après une maladie foudroyante à laquelle il n’a résisté que trois mois. Devant la Hanoukia, Yehochoua se souvient. Son cœur se serre. Il a à peine neuf ans et n’a plus de papa. Il sait que la fête, ce soir, quand on allumera la première bougie, n’aura rien à voir avec celle qu’il a connue. Dina et David joueront bruyamment et demanderont si papa leur a laissé un cadeau. Pas de toupies cette année. Elles sont toutes cassées.

L’espoir renaît

La nuit tombe. C’est bientôt le moment de l’allumage. La maison est plus silencieuse que d’habitude. Dina et David se sont endormis sur le canapé. Chez les voisins, il voit les pères approcher la flamme des mèches et cette vision le plonge dans la solitude. Pourquoi, pourquoi ? Pourquoi est-il privé de son père ? Il ne peut étouffer ses sanglots malgré les paroles réconfortantes de sa mère. Elle le prend dans ses bras, tente de le calmer. C’est alors que l’on entend une sonnerie à la porte. Yehochoua et sa mère se regardent. Les petits se réveillent. Qui peut bien sonner à cette heure-là ? Yehouchoua va ouvrir la porte et revient dans le Salon.

  • C’est un Rav du Vaad Harabanim, annonce t-il à sa mère.

Lorsque le Rav entre, l’atmosphère change du tout au tout. C’est une présence réconfortante, chaleureuse. Il a apporté des beignets et des sucreries pour les enfants. Tout à coup, Yehochoua retrouve le sourire. Il va chercher son cahier de vacances pour le lui montrer. Le Rav lui fait des compliments et demande le numéro de téléphone du directeur de l’école car il veut s’entretenir avec lui. Yehochoua reprend confiance. Quelqu’un se soucie de lui ! Le Rav lui propose d’étudier avec lui durant Hanouka. Les yeux de Yehochoua se remplissent de joie. Il va pouvoir réciter ses Michnayot avec le Rav !

La visite n’a duré que quelques minutes, mais cela a redonné vie à toute la famille. Une lueur d’espoir brille dans la pièce. La petite lumière de Hanouka n’est pas seule à éclairer la maison.

L’avenir a tant à offrir

Yehochoua se sent mieux. Le Rav l’a pris sous son aile protectrice et lui a expliqué qu’il peut compter sur lui.

  • Tu peux m’appeler quand tu le souhaites, lui dit le Rav. Quand tu as besoins d’un conseil ou d’autre chose, n’hésite pas !

Très discrètement, le Rav a donné une enveloppe à sa maman. Yehochoua a vu qu’elle était soulagée. Le lendemain, il a reçu de nouvelles chaussures. Il était si heureux ! Le second soir de Hanouka, Yehochoua espère que le Rav reviendra. À la même heure, la sonnerie de la porte retentit. Comme la veille, le Rav tient dans ses mains un carton plein de beignets. Et de nouveau, Yehochoua et sa famille se sentent moins seuls. Les enfants ont reçu en cadeau des toupies et après le départ du Rav, ont chanté la mélodie que papa aimait tant.

Grâce à vous, les orphelins d’Israël ne se sentent pas abandonnés. Le Vaad Harabananim se soucie d’eux et de milliers d’autres enfants dans la détresse. Ce Hanouka, accompagnons-les et rallumons ensemble l’espoir.