Acheter les fournitures scolaires, préparer les cahiers et les cartables, faire les derniers préparatifs pour la rentrée, c’est un souvenir inoubliable ! Dans chaque foyer, les mamans attentives font des listes, choisissent de nouvelles tenues et ne laissent aucun détail de côté. La nouvelle année va commencer ! Pourtant, même si Tehila, Arié ou Odélia sont fin prêts, d’autres n’ont pas les mêmes ressources et sont très angoissés à l’idée de retrouver leurs camarades…
Sarah embrasse Chira, la serre dans ses bras. C’est le premier jour d’école ! Elle est si fière de sa chère petite fille qui commence aujourd’hui une nouvelle vie ! Les vacances ont été riches de nouvelles expériences. Les maillots de bain sont bien rangés à côté des grands sacs à dos. L’armoire avec l’étagère réservée aux affaires de plage se referme jusqu’aux prochaines vacances. Il ne reste plus qu’à imprimer les photos, avec ce dernier cliché où Chira pose avant son départ à l’école. Sarah est si heureuse. C’est un grand jour pour tout le monde. Ses fils retournent étudier, les enfants sont excités et la maison est sens dessus dessous. Sarah a la satisfaction de voir les progrès de ses chers petits, et chaque année, le bilan, grâce à D.ieu est positif. Elle est très attentive aux besoins de chacun, reste en contact avec les enseignants tout au long de l’année. Qui sera l’institutrice de Chira ? Qui donnera des cours particuliers à son fils qui a encore du mal à lire ? Elle se souvent avec nostalgie de l’époque où ils faisaient leurs premiers pas… Tous les jours, elle prie pour qu’ils réussissent, qu’ils aient de bons copains et de bons professeurs. Elle est remplie d’espoir également pour David, qui commence une nouvelle vie avec son départ pour l’étranger où il pourra étudier dans une Yechiva qui lui correspond vraiment… Comme Sarah, nous sommes prêts à relever de nouveaux défis, confiants en nos enfants et en la Providence divine !
Mais tous les enfants n’ont pas la chance de ceux de Sarah. Personne n’est là pour s’occuper d’eux et la rentrée est synonyme d’angoisse.
Un cas désespéré ?
Ouriel était à la synagogue ce matin-là et venait de ranger ses Tefiline. Soudain, un homme entra en criant : « Ouriel ! Ouriel ! Ton appartement est en feu ! »
Abasourdi, Ouriel courut jusqu’à son immeuble, où il constata avec effroi les flammes qui s’échappaient de l’une des fenêtres de son appartement.
Éva, sa fille handicapée, était encore là-haut, avec sa femme et ses filles de huit et six ans. Il fallait faire vite car la fumée était déjà épaisse. Il monta les escaliers en courant, tout en protégeant son visage avec son talith. Il fonça dans la chambre où s’étaient réfugiés sa femme et ses filles et réussit avec l’aide des voisins à les évacuer. Il prit Éva dans ses bras, laissant son fauteuil roulant, et réussit par miracle à redescendre avec elle. La famille était maintenant en sécurité en bas de l’immeuble, constatant, impuissante, à la destruction de toute une vie : les flammes étaient en train de consumer leurs affaires, ne laissant que des cendres brûlantes. Tout était parti en fumée… Il ne leur restait plus que les pyjamas qu’ils portaient ce jour-là.
Depuis plusieurs mois, l’appartement est en réfection. Les travaux vont coûter plusieurs centaines de milliers de shékels. Grâce aux délégués du Vaad Harabanim, les choses progressent : la famille a été relogée provisoirement et a reçu des vêtements et les produits de première nécessité. Mais ils sont dénués de tout ! Eva se sert d’un fauteuil roulant qui n’est pas adapté, la maman, dont la santé est déjà fragile, est en état de choc. Et c’est bientôt la rentrée ! Comment gérer la situation alors que les enfants se réveillent toutes les nuits en criant ? Ils ont besoin d’un suivi psychologique. Quant à la situation matérielle, elle est très difficile. Alors qu’Ouriel peine à payer le loyer de l’appartement temporaire, il faut assurer le quotidien et tous les frais de la rentrée scolaire : cartables, fournitures, livres, manuels, Sidourim… Lorsque nous choisissons le cartable dernier cri pour notre enfant, comment ne pas penser à ceux d’Ouriel, qui n’ont plus rien ! Plus de lits, plus de jouets, plus rien !
Ce cas n’est pourtant pas désespéré. Car tant que la solidarité juive existe, l’espoir persiste. Grâce aux dons adressés au Vaad Harabanim, la famille d’Ouriel pourra recevoir l’aide nécessaire et les enfants retrouver le chemin de l’école.
Grâce à notre générosité, cette famille pourra aspirer à une vie normale. Eva aura un nouveau fauteuil roulant et pourra sécher ses larmes.