4 heures avant Roch Hachana; Tout est encore possible - Vaad harabanim : Vaad harabanim 4 heures avant Roch Hachana; Tout est encore possible - Vaad harabanim

4 heures avant Roch Hachana; Tout est encore possible

13/18/5782 14.09.2022

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Durant Roch Hachana, le peuple juif est jugé. Les mérites de chacun d’entre nous seront pesés afin de voir si la balance est positive. Puis nous serons inscrits dans le Livre de la vie. Avec le Vaad Harabanim, 4 heures avant le début du jour du jugement, la Techouva, la prière et le don nous seront de précieux plaidoyers.

L’année a été remplie d’événements joyeux et moins joyeux. Certains ont trouvé l’âme sœur, certains ont réalisé des affaires fructueuses, d’autres ont malheureusement eu un accident ou sont tombés malades. Une nouvelle année se profile. Que nous réserve-t-elle ? Chacun d’entre nous se pose la question, parfois avec angoisse. Durant le mois d’Eloul, nous nous préparons au jour du jugement, par la prise de conscience de la royauté divine et de l’impact de nos actes dans le monde. Avant la comparution de ce jour si intense, nombre d’entre nous se préparent en regrettant leurs fautes, mais aussi en donnant aux autres, conscients que la Tsedaka est l’une de nos actions les plus chères aux yeux d’Hachem. L’un des piliers du monde est le ‘Hessed. Il permet de lutter contre d’apparentes injustices, de nous inspirer la force du don, de nous tourner vers l’autre dans un élan de générosité.Chaque visage est unique, chaque être est irremplaçable. En participant, par notre Tsedaka, à aider les plus démunis, nous réhabilitons chaque être humain, et recomposons le puzzle dont Hachem nous a confié les pièces. Parvenir jusqu’au porte du tribunal est nécessaire, mais pas suffisant. Il faut également préparer notre plaidoyer, en unissant laTechouva, la Tsedaka et la Tefila.

Un projet un peu fou

Les Juifs, de génération en génération, ont transmis le message hérité du Sinaï : la proximité avec D.ieu peut tout, et aucune destinée n’est fixée irrémédiablement. Il suffit de se tourner vers Lui pour infléchir Sa volonté. Avant le jour du pardon à Yom Kippour, nous nous approchons du trône divin : durant Roch Hachana, nous sommes devant Sa majesté pour proclamer Son règne. C’est ainsi que nous faisons de Lui le Maître de nos destinées. Tout peut changer, et nos mérites y sont pour quelque chose, ainsi que nos prières ardentes. Une maladie grave ? Un problème financier inextricable ? Un Chidou’h qui tarde ? Un enfant rebelle ? La résolution de nos problèmes nous paraît souvent improbable, pour ne pas dire impossible. Pourtant, nous ne savons pas ce qui peut advenir dans nos vies. D’un jour à l’autre, tout peut être bouleversé. Tout peut arriver lorsqu’on se remet au Maître du monde, il suffit d’avoir la foi. Nous nous préparons pour Roch Hachana avec, à l’esprit, ce projetun peu fou : convaincre de nos bonnes intentions, afin d’obtenir un jugement positif. Malgré une réalité matérielle contraignante, malgré les apparences de fatalité, nous pouvons espérer dans la miséricorde divine. Et obtenir l’impensable.

Comment préparer l’audience ?

Durant Roch Hachana, nous sommes « passés en revue ». Chaque être humain se présente au tribunal d’Hachem. Il scrute nos actions mais aussi nos cœurs. Sur la balance sont pesés nos mérites et nos fautes. Un seul mérite peut faire pencher la balance. Les bonnes résolutions d’Eloul se sont concrétisées et nous avons fait amende honorable : Techouva. Nous prions avec des sanglots dans la voix durant l’office de Roch Hachana : Tefila. Et nous avons pris soin de tendre la main à notre prochain : Tsedaka. Ces trois dispositions sont capables de renverser les mauvais décrets, d’empêcher les épreuves qui pourraient assombrir notre année. Car elle montre notre volonté de faire le Bien. La Techouva concerne notre être intérieur, la Tefila est relié à notre relation avec D.ieu, et la Tsedaka fixe notre rapport à l’autre. En donnant, nous faisons preuve de l’exigence de justice chère aux yeux d’Hachem. Notre souci de l’autre nous permet de tisser le lien indispensable à l’unité. Nous partageons l’œuvre divine, de solidarité et de ‘Hessed. Nous devenons de véritables associés de D.ieu. Cet acte est décisif.

4 heures avant Roch Hachana : un Minian au Kotel

Le chofar retentit dans les rues. Les enfants sont prêts, revêtus de leurs plus beaux vêtements. Certains hommes portent le Kittel, vêtement blanc utilisé sous la ‘Houpa ou lors des fêtes solennelles. L’atmosphère est empreinte d’une grande dignité, entre recueillement et appréhension. Tout le monde sait que le moment est décisif. Qu’il faut faire ses preuves. Dans quelques heures, c’est Roch Hachana. Près du Kotel, des hommes vénérables s’approchent pas à pas. Il s’agit des plus grands Sages de notre génération : le Rav Azriel Auerbach, l’Admour de Rahmastrivka, le Rav Yaakov Hillel, le Rav Reouven Elbaz, le Rav Barou’h Morde’haï Ezrahi, les Admourim de Lelov et de Karlin, le Rav David Cohen ainsi que le Rav Moché Elyachiv et le Rav Moché Tsadka. À cet instant, rien ne compte plus à leurs yeux que le salut du peuple juif. C’est pourquoi ils dédient les derniers moments avant la fête à cette réunion au sommet. Ils sont concentrés, et s’apprêtent à réciter la prière la plus fervente de l’année. Devant le Kotel, sur l’estrade du Vaad Harabanim, nos Maîtres ressemblent aux Sages qui siégeaient aux portes de la ville, à l’époque du Temple. Ils commencent par lire des Psaumes, énonçant chaque mot en se concentrant sur leur sens, reprenant les suppliques du Roi David au nom du peuple. Ils tiennent dans leurs mains les listes où sont inscrits les noms des donateurs qui ont besoin d’une délivrance personnelle. Nos frères, qui parfois ont de très dures épreuves, et qui, pourtant, n’oublient pas leurs prochains. Leurs noms retentissent en ce lieu saint, à cette heure décisive. Et ce n’est pas un hasard. Ils représentent ce qu’il y a de plus beau dans notre peuple. Leur solidarité crie : « Tout est encore possible ! »

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