Roch ‘Hodech Eloul. C’est le temps des Sli’hot, de la repentance, de la prise de conscience. Les larmes coulent à flots dans les synagogues et durant les offices, on entend les cris des fidèles. Autrefois, à l’annonce du mois d’Eloul, nombreux sont ceux qui s’évanouissaient, à l’idée que Roch Hachana et Yom Kippour approchaient. Les sentences du grand jour du Roch Hachana, le jour du jugement, résonnaient déjà : Qui périra par le feu, qui par l’eau… Nous tremblions en pensant à ce jour décisif, qui doit fixer tous les décrets de l’année. Puis vient Yom Kippour, qui doit nous laver de toutes nos fautes avant d’obtenir le pardon divin. Il s’agit d’une opportunité unique, dont seul le peuple juif bénéficie. Et entre Roch ‘Hodech Eloul et Yom Kippour, il y a 40 jours. 40 jours de prières, de supplications, où nous évoquons les 13 attributs divins de miséricorde. Et à nos côtés, nous bénéficions d’une aide hors du commun, du soutien le plus solide qui soit : la Tsedaka. La prière et la générosité nous préservent du mal et nous sauve de la mort. Ce sont ces deux piliers qui soutiennent le monde et nous permettent d’éviter les pièges de la vie.
Durant 40 jours, nous avons la chance de pouvoir nous préparer. C’est une période critique, mais pleine d’opportunités. Car le Tout-puissant ouvre les portes et reçoit nos prières. Il se tourne vers nous et nous écoute. Comme il est écrit «Ouvre-lui un espace grand comme le chas d’une aiguille et Il t’ouvrira un immense espace.» La miséricorde est le socle sur lequel repose la balance de la justice. Or, nous pouvons obtenir un jugement favorable grâce au secret que nous a révélé Moché Rabbénou lors de son ascension du Mont Sinaï et des hautes sphères, où il entendit le chant du Ciel. Durant 40 jours, après la faute du veau d’or et la brisure des premières tables de la Loi, il s’adressa à D.ieu, dans un état de prophétie jamais atteint. Il jeûna et se priva de sommeil durant ces 40 jours et fut inspiré des plus belles prières de l’histoire. Car il voulait sauver son peuple, obtenir le pardon pour ses enfants qui avaient fauté. Il utilisa toues les formules possibles, tous les mots et les sentiments qui permettraient d’adoucir la colère divine. Et après 40 jours d’une intensité incomparable, il entendit la voix du Miséricordieux qui s’adressa à lui pour lui dire : « J’ai pardonné comme tu Me l’as demandé ». Comme l’indique cette réponse, il suffit donc de demander pour trouver grâce aux yeux d’Hachem, qui nous aime, chacun d’entre nous, comme son enfant préféré. Et lorsque nous associons à notre demande une preuve de notre souci de l’autre, nous montrons que nous ne nous isolons jamais dans l’égoïsme mais que nous faisons le choix salvateur de la solidarité. Aux côtés du Vaad Harabanim, les Guedolé Israël seront là pour nous soutenir. Ils prieront pour nous avec empathie, aux côtés des délégués de l’Association, présents 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sur les sites les plus saints du judaïsme : au Mur Occidental à Jérusalem, sur la tombe de Rabbi Chimon Bar Yo’hai à Méron et au kever Ra’hel à Beit Le’hem.