Le Vaad Harabanim se bat au quotidien afin de venir en aide aux Juifs dans la détresse. D’autant qu’avec l’arrivé du Covid 19, la situation de nombre de nos frères s’est détériorée, que ce soit pour des raisons de santé ou économiques. En cette veille de Chavouot, voici les actions du Vaad Harabanim en faveur des plus démunis.
De nombreuses familles lancent un appel de détresse. À Jérusalem, c’est un père éploré qui a perdu son épouse et doit s’occuper de plusieurs orphelins, dans une autre ville des personnes malades sont hospitalisées, dans d’autres encore, ce sont des dizaines d’hommes et de femmes qui ont perdu leur emploi et se retrouvent dans une situation financière catastrophique. Le Coronavirus a touché toutes les couches de la population, mais a eu des conséquences particulièrement violentes sur les plus défavorisées. Le cas de plusieurs dizaines d’orphelins est très préoccupant car il faut mettre en place de véritables cellules de crise afin de leur venir en aide. C’est à cette tâche sacrée que se consacre le Vaad Harabanim avec la participation des bénévoles et des donateurs. Aux quatre coins du pays, ils s’activent pour prévoir des aides alimentaires, des repas pour Chabbat, des vêtements, un soutien psychologique et une assistance à la maison, pour les tâches domestiques. Car un homme qui vient de perdre sa femme, après des semaines d’hospitalisation, est subitement livré à lui-même et doit gérer toute sa maisonnée. C’est pourquoi il faut agir vite, et anticiper avant que les problèmes n’arrivent. Car des factures non réglées, puis des dettes contractées, entraînent irrémédiablement la spirale de la misère. Il faut éviter les naufrages et proposer une action efficace. Des fonds d’aide sont réunis par le Vaad Harabanim auprès de la famille, des proches et si besoin est, d’un cercle plus étendu. Au total, ce sont plus de 5000 fonds spéciaux qui ont été octroyés grâce à la générosité du public. Avec l’apparition du Coronavirus, les demandes ont été multipliées par trois depuis Pessa’h. Il faut donc retrousser ses manches.
Heure par heure, le Vaad Harabanim donne ce qu’il a de meilleur
La situation des plus isolés, souvent des personnes âgées, préoccupent considérablement les responsables du Vaad Harabanim. Nos aînés se sentent seuls, n’ont plus de visite et commencent à déprimer. Or, on sait que la dépression est une cause majeure de la détérioration de l’état de santé des plus âgés. Souvent, de surcroit, ces personnes sont dans de grandes difficultés économiques, ce qui a été accentué par la crise du Covid 19, rendant plus difficile l’acheminement des aides perçues. C’est pourquoi le Vaad Harabanim veille sur eux grâce à des aides pécuniaires et alimentaires. Un mot gentil, glissé sous la porte, avec une enveloppe bien fournie, est un véritable baume au cœur pour ces personnes en difficulté. D’autres sont également isolées à cause du confinement : des mères seules, veuves ou divorcées, des jeunes couples sans familles, des personnes souffrant d’autres maladies et qui n’osent pas se rendre chez leur médecin ou à l’hôpital. Là encore, le Vaad Harabanim, grâce à l’attention des délégués dans chaque ville, se préoccupe de leurs besoins et apportent une aide adaptée. Pour certains, ce sera le règlement d’un ou de plusieurs loyers, pour d’autres l’attribution de bourses pour les dépenses du quotidien. Pour les personnes malades, on se soucie de prévoir un accompagnement physique pour les visites à l’hôpital, et de fonds pour l’achat des médicaments et soins non remboursés par la sécurité sociale. Sans oublier les aides ménagères, le règlement de dettes ou la gestion de compte en banque, qui peuvent miner un foyer en difficulté. Le combat est sur tous les fronts et de tous les instants.
Des milliers de personnes secourues
Des dizaines de milliers de personnes dans la détresse ont été secourues par le Vaad Harabanim. Si cette action spectaculaire a été possible, c’est grâce à la générosité des donateurs. Ils ont su répondre à l’appel, tendre la main et se mobiliser pour leurs frères juifs. Leur souci de l’autre a permis de véritables miracles : combien de naufrages évités, combien de guérisons permises (grâce à des interventions à l’étranger), combien d’enfants sauvés de la détresse psychologique et économique. Des soins dentaires ont été effectués, des opérations délicates réalisées, des suivis médicaux entrepris. Dans le domaine de l’alimentation, des prodiges ont également été réalisés grâce à la générosité des donateurs : il existe malheureusement, de nos jours, des milliers de personnes qui souffrent de la faim, tout près de nous. Nous ne pouvons soupçonner l’existence de telles pénuries mais elles existent pourtant, au coin de nos rues. Grâce à l’action du Vaad Harabanim, des paniers alimentaires, des bons d’achat et des bourses spéciales alimentation ont été distribués, permettant de lutter efficacement contre ce fléau. À l’approche de chaque fête, l’Association s’est souciée de fournir les denrées et les produits de première nécessité. Cela a permis à des centaines de familles de ne pas se sentir abandonnées et de faire partie de notre communauté. Les enfants, en particulier, profitent de ces aides providentielles. Tout cela a été réalisé grâce à votre générosité qui n’a fait qu’augmenter au fil des années. Réunis comme au Mont Sinaï durant le don de la Thora, nous renouvelons, grâce à la tsedaka, notre union sacrée.