Trouver l’âme sœur peut relever du parcours du combattant ! Il faut de la emouna et du courage pour entreprendre ce périple qui nous mène au mariage et au bonheur. Suivons les pas de nos ancêtres qui ont su comment s’y prendre…
Imaginons : je suis devant la mer. Derrière moi, des poursuivants me talonnent. Je n’ai qu’une seule option : sauter ou périr. Comment se jeter dans la mer sans aucune assurance de ne pas me noyer ? Comment espérer trouver le salut alors que le ressac des vagues est aussi menaçant que mes assaillants ? Lorsque les enfants d’Israël furent devant ce dilemme, ils eurent foi en Hachem et osèrent l’impensable : se jeter à l’eau !
Se marier demande la même audace ! Il s’agit de se lancer dans une aventure dont on ne connaît pas l’issue. Il s’agit de choisir sa « moitié », sans savoir si elle sera complémentaire ou pas. Il s’agit de s’unir pour la vie, avec autant de doutes que de certitudes, autant d’enthousiasme que d’appréhension.
« Unir deux êtres est aussi difficile que d’ouvrir la Mer Rouge ». Nous avons besoin de l’aide divine pour trouver l’âme sœur, celui ou celle qui partagera notre vie et fondera avec nous une famille. Nous prions tant pour rencontrer cette personne ! Car l’angoisse est grande devant l’inconnu et nous avons besoin, pour cette recherche incertaine, de l’aide du Ciel, afin de ne pas nous tromper, de ne pas être éblouis sans raison, pour faire le juste choix en pleine conscience. Pour y parvenir, le meilleur jour est le 7e et dernier jour de Pessa’h et le meilleur endroit est à Amouka, où repose le Tsadik Yonathan Ben Ouziel qui a promis d’intervenir afin d’unir les cœurs.
Le conjoint idéal
Avraham est un jeune étudiant de Yechiva. Il commença à rencontrer des jeunes filles à l’âge de vingt-deux ans. Mais alors que tous ses frères avaient rapidement trouvé l’âme sœur, il ne parvint pas à s’engager pour la vie. Parfois c’est lui qui refusait, parfois c’était les familles qui ne se mettaient pas d’accord et parfois c’était les jeunes filles qui ne donnaient pas suite. Ses amis se fiançaient les uns après les autres et il resta le seul célibataire de sa promotion. Ses parents commençaient à se demander ce qu’ils pouvaient faire pour l’aider. Son père décida alors d’adresser un don de 96 chékels au Vaad Harabanim, chiffre qui correspond à la valeur numérique de « Zivoug Agoun » (« conjoint idéal ») et il demanda aux envoyés d’Amouka de prier intensément pour son fils. Celui-ci feignait de ne pas souffrir de cette situation mais en réalité, il se sentait seul et déprimé. La délivrance vint quelques semaines plus tard lorsqu’un cousin lui présenta l’une des parentes de son épouse, la fille d’un Talmid ‘Ha’ham. Quelle ne fut pas la joie de toute la famille à l’annonce des fiançailles !
Quelle que soit notre situation, nous pouvons profiter de la promesse de Rabbi Yonathan Ben Ouziel en se rendant sur sa tombe à Amouka. Pour tous ceux qui ne peuvent entreprendre le voyage, le Vaad Harabanim organise une prière spéciale le 7e jour de Pessa’h, pour une Tefila inspirée et la lecture du chant de la Mer Rouge. Ils prieront de toute leur âme afin de réunir les cœurs… Cette Tefila aura lieu cette année à cette même date, malgré les restrictions du ministère de la santé. C’est ainsi que les délégués se rendront dans le Nord d’Israël, à Amouka et pourront énoncer les noms et les requêtes de tous ceux qui souhaitent s’unir cette année. Malgré les difficultés, ils seront présents, Yom tov du dernier jour de Pessa’h. Pour nous, et pour tout le peuple juif.