Une petite rue dans le centre de Jérusalem. Un immeuble résidentiel. Dans ce lieu, qui peut sembler banal, réside des locaux qui ne le sont pas. Entre ces murs, un appartement sobre abrite des bureaux où une activité intense se déroule depuis des décennies. Le Vaad Harabanim vous ouvre ses portes.
C’est ici que les plus grands de notre génération, et de la génération précédente, se sont réunis, consultés, affairés afin d’apporter des réponses concrètes à des milliers de Juifs dans le besoin. Ici se trouvent les bureaux du Vaad Harabanim. Depuis sa création, l’Association a bénéficié du soutien des plus grands Sages, qui se sont pressés dans ses locaux : Rav Yossef Chalom Eliachiv zatsal et Rav Chlomo Zalman Auerbach zatsal, les fondateurs, mais aussi Rav Steinman zatsal, Rav Wozner zatsal, Rav Ezrahi chelita, l’Admour de Vischnitz chelita, Rav Reouven Elbaz chelita, des Roch Yechiva, des Posskim, des décisionnaires, ont franchi le seuil de cet appartement, ont travaillé, main dans la main, tous mus par l’amour du prochain et la volonté de faire bouger les lignes.
Rav Morde’haï Gross et Rav Chlomo Zafrani se sont mobilisés, à leur tour, à l’instar de leurs prestigieux prédécesseurs. Si Rav Gross est déjà venu à plusieurs reprises dans ce lieu rempli de sainteté, c’est la première fois que Rav Zafrani s’y rend. Il veut connaître tous les détails du fonctionnement de l’Association, s’intéresse aux cas difficiles qui préoccupent les délégués. Les Rabbanim ouvrent des dossiers, consultent les chiffres. Sur les listes, où les noms n’apparaissent pas par souci de confidentialité, une ligne attire leur attention. C’est une famille de Modiin Ilit. Un père dépressif, deux enfants dans une structure d’éducation spécialisée. Une mère, qui se bat pour ne pas voir son foyer couler. « Une telle famille », explique le délégué, « n’est pas en mesure de régler tous les frais de Souccot : la nourriture pour les sept jours de fête, les vêtements des enfants, mais aussi les quatre espèces. La fête coûte cher et de telles familles, qui vivent déjà bien en-dessous du seuil de pauvreté, ne peuvent envisager de telles dépenses sans une aide significative. »
Chaque jour, cent demandes d’aide
« Certaines familles ont besoin d’une aide sur le long terme », poursuit le délégué. Une nouvelle ligne apparaît sur la liste de l’ordinateur. Il s’agit d’une famille de Haïfa. La mère souffre d’une maladie chronique invalidante. Son traitement est très onéreux, et n’est pas pris en charge par la sécurité sociale. Chaque jour, c’est cent demandes d’aide qui arrivent au Vaad Harabanim. Tout est consigné, enregistré, avec toutes les informations fournies, les lettres des Rabbanim qui connaissent personnellement les familles et les fonds attribués. Tout est clair, précis, documenté. Rav Gross et Rav Zafrani sont fiers de leur peuple. Tant de Tsedaka, d’empathie et de solidarité !
Rav Gross et Rav Zafrani s’intéressent aux fonds d’aide spéciaux. Ce sont des cas urgents, qui demandent des actions ciblées et rapides. Derrière chaque dossier se révèle un nouveau visage de la détresse humaine qui arrache des larmes. Il y a beaucoup de dossiers. Beaucoup de drames. Tant d’enfants malades, de veuves et d’orphelins, de malades, de personnes esseulées, sans ressources, qui doivent faire face à des situations extrêmes. Le Vaad Harabanim, grâce aux fonds spéciaux, octroie des bourses qui seront utilisées selon les besoins des familles. « Pour les orphelins par exemple, grâce au programme « Kol Israël arevim », explique le délégué, les fonds sont gardés sur un compte bancaire spécifique et ils serviront à régler les frais des bar-mitsvas et des mariages des enfants ».
La visite se termine. Les actions se poursuivent. Elles sont possibles grâce au public qui se mobilise lorsque la situation l’exige. Cette extraordinaire entraide a fixé dans les cieux une règle énoncée par Rav Haïm Kanievsky : « Les personnes qui aident seront aidées à leur tour et verront des délivrances ».
La flamme juive brille de tous ses feux à travers l’œuvre exemplaire du Vaad Harabanim.