Un grand décisionnaire répond !
Les Grands de notre génération sont des hommes humbles et discrets. Responsables du destin spirituel de tout le peuple juif, ils répondent aux questions concernant des sujets aussi variés que la hala’ha, la pensée juive, la destinée individuelle ou collective. Nous avons rencontré Rav Yossef Chalom Eliachiv, l’un des décisionnaires les plus importants de notre époque afin de lui poser des questions clefs sur la mitsva de matanoth laevyonim que nous allons tous accomplir dans quelques jours. Voici ses réponses tant attendues.
Le quartier de Jérusalem appelé « Beith Israël », à quelques pas de Gueoula et de Méa Chéarim, porte bien son nom. Littéralement « la maison d’Israël », ce quartier pittoresque est celui qui a accueilli, voilà plusieurs décennies, l’un des grands décisionnaires de notre peuple, le Rav Yossef Chalom Eliachiv. Celui-ci, avant de devenir le « Possek hador » fut durant plus de quarante ans le président du tribunal rabbinique du Grand Rabbinat d’Israël. Malgré ses nombreux titres et responsabilités, malgré les visites permanentes des dirigeants spirituels de notre génération qui viennent le consulter jour et nuit, Rav Eliachiv est resté aussi humble qu’à ses débuts. Lorsqu’on pénètre son appartement, une sensation de sainteté semble irradier de ce logis d’une simplicité pure : une table, quelques chaises et une petite bibliothèque constituent tout le mobilier. Et pourtant, c’est ici que sont prises des décisions aussi importantes que les psakim (arrêts hala’hiques) pour la génération mais aussi les grandes orientations concernant, par exemple, l’éducation de la jeunesse. C’est aussi ici que les généraux de Tsahal viennent recueillir des bénédictions avant de se rendre sur le champ de bataille. Rav Eliachiv sait donc peser ses mots et répondre de façon concise et claire. Avant Pourim, de nombreuses questions se sont posées à la communauté française et le grand Rav a accepté de nous répondre.
Vaad Harabanim : Quelle est la somme à verser pour accomplir la mitsva de matanoth laevyonim ?
Rav Yossef Chalom Eliachiv : Il est conseillé de donner 50 chékels à chacune des deux personnes dans le besoin auxquelles la Thora nous enjoint de faire un don le jour de Pourim. Il est vrai qu’aujourd’hui, le prix d’un repas est estimé à 10 chékels mais il est conseillé de donner une somme plus élevée afin que les nécessiteux puissent se réjouir réellement.
Vaad Harabanim : Ce don est-il estimé par rapport au niveau de vie de l’endroit où vit le donateur ou par rapport à celui du receveur ? Par exemple, un Juif qui habite en France ou aux Etats-Unis devra t-il donner en fonction d’un repas à Paris ou à New York ou en fonction d’un repas en Israël ?
Rav Yossef Chalom Eliachiv : Le don est estimé en fonction de l’endroit où réside celui qui le reçoit.
Vaad Harabanim : Peut-on considérer qu’un don adressé de l’étranger aux pauvres d’Erets Israël a la même valeur qu’un don fait aux pauvres habitant sa propre ville ?
Rav Yossef Chalom Eliachiv : Donner aux indigents d’Israël n’est pas moins important que de le faire aux pauvres de sa propre ville.
Vaad Harabanim : Vous avez déclaré qu’accomplir la mitsva de matanoth laevyonim par l’intermédiaire du Vaad Harabanim constituait une mitsva faite avec hidour. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Rav Yossef Chalom Eliachiv : Le Vaad Harabanim distribue la tsedaka de façon irréprochable, le jour de Pourim, et d’après toutes les prescriptions de la hala’ha. C’est pour cela que celui qui choisit cette Association accomplit la mitsva avec hidour.
Si vous aussi voulez accomplir la Mitsvah de Matanoth Laevyonim de la meilleur façon possible, cliquez ici.