Chavouot est la fĂȘte du don de la Thora. AprĂšs une nuit dâĂ©tude, nous nous rendons Ă la synagogue pour prier et Ă©couter les dix commandements. Nous nous souvenons que nos ancĂȘtres, dans le dĂ©sert, furent guĂ©ris de tous leurs maux et sâĂ©levĂšrent aux plus grands degrĂ©s de saintetĂ©. Ce Chavouot, retrouvons lâĂ©lĂ©vation de nos pĂšres avec les GuedolĂ© IsraĂ«l pour que nous puissions voir les voix de la guĂ©risonâŠ
Des millions de femmes et dâhommes se tenaient devant le Mont SinaĂŻ. AprĂšs la libĂ©ration dâEgypte, le moment Ă©tait enfin venu. La voix divine allait se dĂ©voiler Ă tous. Nos pĂšres devinrent alors des prophĂštes et « Ils virent les voix », ce qui signifie que tous leurs sens furent dĂ©cuplĂ©s. Les malades guĂ©rirent miraculeusement, les infirmes furent sauvĂ©s de leurs handicaps, les aveugles retrouvĂšrent la vision. AprĂšs la nuit de veille et dâĂ©tude, au 21e siĂšcle, nous nous sentons proches de cette expĂ©rience unique. Alors que lâaube pointe Ă lâhorizon, nous marchons vers notre lieu de priĂšre pour entendre la lecture de la Thora. Nous retrouvons lâintensitĂ© de ce jour de Sivan oĂč nous purent accĂ©der aux plus hautes sphĂšres de kedoucha. Dans le dĂ©sert, nous fĂ»mes libĂ©rĂ©s du joug de nos oppresseurs, esclaves enfin affranchis aprĂšs tant dâannĂ©es de souffrances et dâhumiliations. Et dans les rues de nos villes modernes, la mĂȘme impulsion nous est donnĂ©e, nous avons la possibilitĂ© de nous libĂ©rer de nouveau de lâĂ©tau de nos problĂšmes physiques et moraux. GrĂące Ă lâinfluence spĂ©cifique de ce jour, les portes de la dĂ©livrance sont grandes ouvertes.
Lâaurore nouvelle
Lorsquâon a posĂ© la question Ă Rav Steinman de savoir quel Ă©tait le meilleur moment pour prier pour la guĂ©rison des malades, il a rĂ©pondu que câĂ©tait celui de la lecture de la Thora. En cet instant solennel, oĂč les fidĂšles sont couverts de leurs chĂąles de priĂšre devant lâarche sainte, les portes sâouvrent et le parchemin sacrĂ© est dĂ©roulĂ©. Nous ne ressentons ni la fatigue ni la faim mais lâinspiration qui nous mĂšne au sommet du Har SinaĂŻ. Rav Steinman et Rav Kanievsky Ă BnĂ© Brak, Rav Chmouel Auerbach Ă JĂ©rusalem, sont avec nous, au milieu des Ă©clairs et du tonnerre. DerriĂšre eux se pressent tout le peuple juif, priant de tout son cĆur pour un frĂšre malade, une sĆur souffrante, un enfant atteint dâune grave affection. Un Mi Cheberah spĂ©cial est alors prononcĂ© devant nos grands Sages qui implorent pour nous la guĂ©rison de tous les malades. Devant les rouleaux de la Thora, ils vibrent pour tous ceux qui souffrent et nous sommes Ă leurs cĂŽtĂ©s, pleurant et suppliant pour nos proches, afin que la prĂ©sence divine soigne les plaies et efface tous les maux. Pour que se lĂšve lâaurore nouvelle qui fera de nous des hommes libres de toute maladie et de toute douleur.