Une reine courageuse. Le retour des Juifs vers D.ieu. Une conspiration annulée. À Pourim, Esther a prouvé que tout est possible. Sur les lieux même d’un des plus grands miracles de notre histoire, en Iran qui fut jadis la Perse, rejoignons nos frères. Pour une prière unique, en écho à celle prononcée par More’haï et Esther il y a deux mille cinq cents ans. À Hamadan, cette année encore, donnons notre confiance au Tout-Puissant.
Pourim est le moment d’un dévoilement de la présence divine et de Sa force salvatrice. En ce jour, tous les miracles sont possibles. La prière était la seule arme d’Esther devant la plus grande des adversités. Elle jeûna et demanda au peuple de jeûner et de prier avec elle. Ce jour, le 13 adar, provoqua la clémence divine qui permit de sauver tous les Juifs des 127 provinces. C’est ce jour que le Vaad Harabanim a choisi pour une prière extraordinaire à Hamadan en Iran. Ce lieu est habité par la présence des tombes de Morde’haï et d’Esther, nos dirigeants spirituels qui nous sauvèrent de la menace d’extermination. Des membres de la communauté iranienne se retrouvent chaque année, sous l’égide du Vaad Harabanim, en ce lieu chargé de sainteté. Grâce à leur dévouement, la prière à Hamadan est devenue incontournable, bien que parsemée d’embûches.
Un défi renouvelé
Il faut du courage et de la détermination pour accomplir cette mission périlleuse. C’est le défi que relèvent cette année encore le Vaad Harabanim et ses envoyés locaux pour se réunir à Hamadan le 13 Adar, veille de Pourim. Que de difficultés sur le chemin ! La situation politique d’abord est tendue et c’est dans le plus grand secret que les noms des participants à cette prière sont transmis aux érudits de la communauté juive autochtone qui se rendront à Hamadan ce jour-là. Le chemin est long jusqu’à Hamadan, et pas seulement les kilomètres qui séparent Téhéran des tombeaux de nos Sages ! Des stratagèmes sont utilisés pour ne pas éveiller la suspicion des autorités. La situation sanitaire ensuite qui complique le voyage et la réunion de ces hommes pieux. Mais le Vaad Harabanim veille à ce que tout se passe de façon sécurisée afin de ne pas entraver ce moment unique, où se retrouvent, le temps d’une prière exceptionnelle, tous les Juifs du monde.
La ferveur
C’est parce que leur situation est souvent précaire que les Juifs d’Iran peuvent nous représenter en ce jour décisif. Ils portent la voix de tous les Juifs en difficulté, de tous ceux qui font face à la maladie, aux problèmes familiaux, aux tracas financiers. Ils portent la voix de tous ceux qui pensent aux autres en s’associant à l’action du Vaad Harabanim tout en espérant une délivrance. Car personne au monde ne vit sur l’espérance plus qu’eux. Leur ferveur vient des profondeurs de leurs âmes à l’instar de celle qui anima Morde’haï et Esther. Lorsqu’ils se rendent à Hamadan, avec leurs livres de prière comme seul laisser- passer, ils savent que c’est le Ciel qui leur viendra en aide. Ils vivent et ressentent la foi qui anime tous ceux qui espèrent. Avec une émotion toute particulière, ils adressent leur prière ardente à Celui qui peut tout. C’est à l’aube qu’ils commencent leur voyage. C’est à l’aube que tous les espoirs sont permis, lorsque le soleil, comme une promesse chaque jour renouvelée, illumine nos âmes en demande. « Ayelet Hacha’har », comme le proclama Esther avec les larmes de l’espérance.