La vie de notre matriarche Ra’hel fut pleine d’épreuves. Elle est restée pour nous tous, à travers les générations, une mère aimante et protectrice. À Beith Le’hem, où se trouve son caveau, on entend les cris de ses enfants, en écho à ses supplications…
Ra’hel iménou fut l’épouse de Yaakov avinou. Emblème du ‘hessed, elle céda, avant son mariage, les signes de reconnaissance à sa sœur Léa, afin que celle-ci n’ait pas à souffrir. Quelle abnégation ! Quel sacrifice ! Toute la vie de Ra’hel fut dédiée à ces valeurs et c’est cela qui en fit notre mère bienveillante pour toujours.
Ra’hel trouva la mort en donnant naissance à son second fils Binyamine. Et Hachem demanda à ce qu’on l’enterre à Beith Le’hem et non pas dans le caveau des Patriarches à Hévron. Une fois de plus, Ra’hel allait accomplir, même au-delà même de la mort, un acte de ‘hessed. Car c’est pour protéger ses enfants déportés vers Babel qu’elle allait reposer sur le chemin, pour veiller sur eux durant leur douloureux exil. Et encore aujourd’hui, elle est comme une mère protectrice qui veut entendre ses enfants déverser devant elle leurs souffrances.
Des cris déchirants dans la nuit. Un homme appelle sa mère. Sa voix implorante est remplie de sanglots. « Maman ! Maman ! Ne m’abandonne pas ! » L’homme déverse son cœur et pleure comme un enfant. Devant la tombe de Ra’hel imenou, les appels les plus poignants retentissent et font trembler le ciel. L’un prie pour la guérison de sa femme, l’autre pour la réussite de ses enfants. Tous pleurent sur leur livre de Tehilim, dont les pages sont trempés de larmes. Et Ra’hel, en écho à son peuple, élève sa voix vers Hachem. Son cœur se serre en pensant à ses enfants et elle intervient auprès du trône céleste. Cet être parfaitement bon est notre mère à tous. Elle est là pour chacun d’entre nous et son amour est sans limite. Ra’hel est notre mère qui se soucie de nous dans toutes les situations pour raccourcir notre exil. Le jour de sa hiloula, le 11 ‘hechvan, une tefila spéciale aura lieu sur son kever. Pour ceux qui ne pourront s’y rendre, les délégués du Vaad Harabanim seront présents et prieront de tout leur cœur. Ils se concentreront sur chaque nom et chaque requête avec la même empathie.