.
Pessa’h est à nos portes. Nous attendons Eliahou Hanavi et notre table est dressée en l’honneur de la sortie d’Égypte. Pour que notre liberté soit entière, libérons ceux qui sont les prisonniers de notre époque : les nécessiteux qui se battent contre la misère et attendent de briser leurs chaînes…
Consommez-vous des Matsot trempées pendant Pessa’h ? Et des légumineuses ? Du riz ? Avez-vous l’habitude d’acheter des produits manufacturés ? Durant la fête, chacun son Minhag ! De génération en génération, nous respectons les traditions de nos ancêtres. Or, il existe une Hala’ha énoncée par le Choul’han Arou’h et qui ouvre les lois de Pessa’h : celle de donner au pauvre afin qu’il ait de quoi manger. Ce n’est ni une tradition ni une coutume mais bien une loi ordonnée par la Thora. Le souci de l’autre n’est pas moins important que le reste, et notre fête est aussi la leur, notre liberté n’est pas entière si ils sont enchaînés par la misère. En nous souciant de leur besoin, nous offrons ce qu’il y a de plus précieux pendant Pessa’h : la solidarité afin que les plus démunis puissent avoir une table de Seder qui n’ait rien à envier à la nôtre.
« Maman viendra à ton mariage ? »
Parmi ces personnes démunies, des enfants crient leur détresse. Un matin, leur maman n’était plus là pour les réveiller et leur préparer leur cartable pour l’école. Cette absence ne devait pas durer. Le père consolait ces chers enfants en leur expliquant que maman allait revenir, et qu’il fallait toujours espérer. Les plus jeunes ne doutaient pas. Ils allaient prier et tout irait bien. Maman rentrerait vite à la maison. Les plus âgées étaient moins optimistes. Les résultats des examens étaient inquiétants et ils tentaient de se battre contre l’anxiété comme ils pouvaient. « Maman sera à ton mariage ? » demanda Daniel, âgé de dix ans, à son frère Moché qui était fiancé depuis un mois. « Seul Hachem le sait et Il décidera ce qu’il y a de meilleur » répondit Moché, le cœur brisé. C’est lui qui passa les derniers jours au chevet de sa mère à l’hôpital. Le cancer s’était généralisé et il n’y avait plus rien à faire. « Maman, maman… Comment me marier sans toi ? » pleurait Moché en cachette, ne voulant pas montrer son désespoir à sa mère. Au début du mois d’Adar, la situation empira et Rivka partit vers le monde futur, après avoir dit adieu à ses huit enfants. Les jours de deuil furent déchirants, d’autant que la situation matérielle de la famille était déplorable. « Comment va-t-on faire sans maman ? » demande Esther, les yeux pleins de larmes. « Seule elle savait préparer à manger et nous gâter pour la fête ». Pour répondre à cette enfant éplorée, nous avons une réponse : le Vaad Harabanim. Nous lui enverrons tout ce dont elle a besoin, et plus encore ! De nouveaux vêtements, des chaussures de princesse, de quoi remplir toutes les obligations de Pessa’h et des sucreries pour l’Afikoman. Cela mettra du baume au cœur de ces orphelins, et permettra à toute la famille de ne pas sombrer dans le désespoir le plus noir.
Chapeau !
Le quotidien est moins exigeant que le temps de la fête. Durant les jours de l’année, on peut se satisfaire d’un pantalon usé ou d’une jupe qui a déjà servi à deux autres sœurs. On peut être moins regardant sur un vieux manteau ou sur des chaussures qui ont fait leur temps. Mais lorsque Pessa’h arrive et que tout le monde arrive à la synagogue vêtu de vêtements de fête, la comparaison devient cruelle. Pour remédier à ce problème difficile, le Vaad Harabanim a mis en place des distributions de vêtements à prix coûtant, après avoir passé des accords avec les principales entreprises d’Israël. Ces distributions ont vu le jour il y a plus de vingt ans et contribuent aujourd’hui au bien être des personnes démunies. L’inflation et le coût de la vie ayant nettement augmenté ces derniers mois, ces distributions sont plus que jamais indispensables pour des milliers de famille.
David est venu à l’une de ces distributions. La vie ne l’a pas épargné malgré son jeune âge. Depuis son enfance, il doit faire face à une épreuve difficile. Sarale, sa sœur aînée, souffre de problèmes mentaux. À la maison, le quotidien est rythmé par des crises plus ou moins espacées. David essaye un costume et se regarde dans le miroir. Il se sourit pour tenter de surmonter ses difficultés. Il va choisir une robe pour Sarale, en espérant qu’elle lui plaira et que cela l’apaisera le temps de la fête. Le Vaad Harabanim pense aussi au reste de la famille : la maman de David et de Sarale se sent souvent impuissante et n’a plus de force pour gérer son foyer. Son mari est le plus souvent au travail, enchaînant les petits boulots pour joindre les deux bouts. Ils recevront des bons d’achat pour faire de grandes courses, acheter des Matsot et tout ce dont ils ont besoin. La Tsedaka apporte tant de joie pour ces foyers en difficulté ! C’est un véritable bol d’oxygène, qui ranime la foi dans des jours meilleurs. Chapeau à tous les donateurs !