Rav Haïm Palaggi nous a livré une segoula très particulière, véritable bijou dans un écrin de tefila : « La veille de Chavouoth, prenez 91 pièces et ajoutez-y 13 autres afin de parvenir à la somme de 104 (deux fois la valeur numérique du mot « ben »). Donnez cette somme à la tsedaka afin d’aider les indigents et les érudits dans le besoin. Vous serez gratifiés par la naissance d’un enfant et vous hâterez la rédemption finale. »
Aujourd’hui, tout le monde connaît la segoula de Rav Palaggi. Elle a été largement publiée dans les médias et popularisée. Mais ce que l’on ne connaît pas toujours de près, ce sont les couples qui ont été comblés par la naissance d’un enfant après avoir effectué cette segoula. Acher et Rivka font partie de ceux-là. Depuis de nombreuses années, ils attendaient la bonne nouvelle, en vain. Ils avaient entrepris de nombreuses démarches, effectués des tests et rencontré des sommités médicales. Mais leurs efforts n’avaient pas été couronnés de succès. Ils allaient souvent se promener pour entendre le chant des oiseaux, que Rivka comparait aux rires des enfants. Pour se donner du courage, elle avait même acheté un canari qui lui tenait compagnie et lui rappelait que bientôt, peut-être, elle pourrait tenir dans ses bras un autre petit poussin.
Une veille de Chavouoth, Acher revint de la synagogue avec un prospectus dans les mains : le Vaad Harabanim proposait la segoula du Rav Palaggi. Acher était enthousiaste. Aider à la subsistance d’un nécessiteux en cette veille du don de la Thora lui semblait une opportunité en or. Rivka pensa à son illustre homonyme, la matriarche Rivka, qui, elle aussi, avait tant prié avant d’avoir des enfants… Acher et Rivka firent le don en suivant à la lettre les prescriptions du Rav…
C’était un matin de janvier. Le froid était mordant. Rivka sortit de la maternité emmitouflée et alors qu’elle montait dans la voiture avec son mari et le nouveau-né, des flocons de neige vinrent s’abattre sur le pare-brise. Une fois à la maison, Rivka entendit de nouveau le chant du canari. Désormais, une autre mélodie se mêlerait à la sienne…
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