Le 33e jour de l’omer est un jour très important du calendrier juif. Ce jour-là, l’épidémie qui décima 24 000 élèves de Rabbi Akiva cessa. Mais c’est aussi le jour qui vit la disparition de Rabbi Chimon Bar Yo’haï. Entre la joie du renouvellement et celle d’une révélation capitale, ce jour est un moment de grande lumière pour le peuple juif.
Le second jour de Pessa’h commence le compte de l’omer. Chaque Juif s’applique à compter consciencieusement les jours qui le séparent du don de la Thora à Chavouot. Et durant cette période, jusqu’au 33ème jour appelé communément « lag », mot formé par les lettres qui désignent le chiffre 33 en hébreu, sa joie sera en demi-teinte. En effet, malgré l’exaltation liée à l’attente de la Thora, chacun d’entre nous est en situation de deuil : il y a deux mille ans, les élèves de Rabbi Akiva furent atteints d’une terrible épidémie qui fit 24000 victimes. Comment être indifférent à une telle hécatombe ? Surtout lorsque l’on sait que la Thora protège ceux qui l’étudient ? Les Sages nous donnent des réponses, utiles dans notre vie d’aujourd’hui.
Les Sages nous enseignent que l’une des raisons de ce décret divin fut le manque de respect, si ténu soit-il, entre les étudiants de Thora. Car à leur niveau de connaissance et de perfection, tout défaut dans la relation à l’autre pouvait être fatal. C’est pourquoi, de nos jours, nous avons le devoir de nous poser la question suivante, afin d’améliorer notre comportement : sommes-nous, à notre niveau, capables d’entretenir de bonnes relations avec notre prochain, notre voisin, notre famille, notre conjoint ? Ou sommes-nous en train, souvent sans nous en rendre compte, de recommencer la faute qui valut la mort à tant d’érudits ? La réponse est donnée par nos Sages, qui nous offrent la clef de la réussite spirituelle : nous devons veiller à nous amender durant ces jours qui furent si difficiles, afin de corriger l’erreur de nos ancêtres. Or, c’est précisément le jour de la fin de l’épidémie que l’âme de Rabbi Chimon Bar Yo’haï, bien des années plus tard, quitta son âme non sans avoir révélé les secrets de la Kabbale. Cet éminent Sage avait été l’élève de Rabbi Akiva et s’était appliqué à souligner l’importance de la prière. Aujourd’hui encore, le pèlerinage sur sa tombe est synonyme de tefila ! A travers les âges et les frontières, une certitude reste ancrée chez chaque fils de Jacob : la prière et la tsedaka brisent les mauvais décrets. En donnant à son prochain de quoi apaiser sa faim, de quoi étancher sa soif, en lui donnant un toit pour se protéger et des vêtements pour se vêtir, les Juifs réalisent l’idéal de Rabbi Akiva et de son élève, Rabbi Chimon.
Ainsi, en ce jour si particulier, la prière et la tsedaka sont fondamentales. C’est pour cela que ce jour-là, des milliers de Juifs se rendent sur le tombeau de Rabbi Chimon afin de demander la miséricorde divine durant une prière particulièrement intense. Malheureusement, nous ne pouvons pas tous nous rendre à Méron. C’est pourquoi le Vaad Harabanim organise cette année encore une prière spéciale pour vous, avec vous, où que vous vous trouviez. Des délégués se joindront à vos tefilot afin de créer l’unité tant souhaitée par Hachem.
Le 28 avril, nous vous proposons de nommer un envoyé spécial qui s’associera à vos prières afin d’ouvrir les portes du ciel.
Que le mérite de Rabbi Chimon soit une bénédiction.