Rabbi Chimon prit de grands risques pour enseigner la Thora malgré la menace romaine. Poursuivi, il se réfugia durant 13 ans dans une grotte avec son fils afin de lui livrer les secrets de la Kabbale, et dévoiler au monde le Zohar. Son immense savoir permit au peuple juif de jouir jusqu’à aujourd’hui d’une connaissance sans égale qui illumine le monde. Cette lumière est encore perceptible pour tous ceux qui prient avec ferveur, en particulier le jour de sa hiloula à Méron. Durant ce jour si intense, et à l’instar des feux allumés à sa mémoire, les prières montent comme des flammes incandescentes jusqu’au ciel. Si Rabbi Chimon mit sa vie en danger pour perpétuer la Thora, c’est par amour du prochain à qui il tendit toujours une main généreuse. La tsedaka en ce jour capital est d’autant plus importante qu’elle permet l’union de tout le peuple juif autour d’une valeur fondamentale : la solidarité.
Alors que tant de dangers menacent notre peuple, une promesse a été faite depuis la naissance d’Israël : c’est grâce au ‘hessed que nous resterons unis et solidaires et c’est grâce à la générosité que nous mériterons d’être délivrés de nombreux périls. Rabbi Chimon avait vécu dans sa chair les supplices infligés par les Romains et connaissait la valeur de la tsedaka. C’est pourquoi, en sa mémoire, tous ceux qui se retrouvent à Méron ont à cœur de donner pour leurs frères. Donner leur temps, leurs prières et leur argent. Donner pour participer à la Justice avec un grand J, que l’on appelle en hébreu « Tsedek », comme tsedaka. Et pour tous ceux qui ne peuvent se rendre à Méron, le Vaad Harabanim propose de « raccourcir le chemin » en offrant une prière spéciale d’un an prononcé tous les jours depuis lag baomer sur le tombe de Rabbi Chimon. Car sa mémoire est une bénédiction.