Lorsqu’il décida de devenir expert-comptable, Hillel Greenbaum ne se doutait pas que son métier deviendrait une véritable vocation au service des autres. En intégrant l’équipe du Vaad Harabanim, ses compétences sont utilisées pour le Bien, au jour le jour. Il nous livre ses confidences sur la plus grande organisation de tsedaka du monde.
Agé d’une quarantaine d’années, Hillel Greenbaum, l’expert comptable du Vaad Harabanim, nous reçoit dans son petit bureau, d’une simplicité extrême. Sur la table, des dossiers et plusieurs téléphones. Il s’est rendu disponible mais il faut se rendre à l’évidence : il a beaucoup à faire et son temps est compté. Cependant, il tient à répondre à toutes nos questions afin d’informer le public des activités de l’Association.
En quoi consiste exactement votre travail ?
Je suis chargé d’établir toute la comptabilité, de préparer les bilans en fin d’année et de vérifier chaque livre comptable afin de confirmer que tout est en règle, tâche pour laquelle je suis assisté par un comptable.
Qui dirige l’Association et connaissez-vous Rav Azriel Auerbach et les Guedolim qui la soutiennent ?
Bien sûr, j’ai la chance de les connaître personnellement et je vais fréquemment les consulter afin de recevoir leurs directives. Ici, au Vaad, ce sont les Rabbanim qui prennent les décisions. Ils se réunissent avant de donner leurs instructions.
Vous ont-ils donné des recommandations particulières ?
Les Rabbanim ont toujours des directives précises. Par exemple, ils ont décidé que tout l’argent récolté doit être immédiatement redistribué. Nous devons suivre rigoureusement toute la législation et faire extrêmement attention à agir dans la plus pure légalité. Je tiens d’ailleurs à saluer le travail minutieux de mon collègue trésorier qui s’occupe de la réception des dons. Il accomplit cette tâche avec une rigueur totale.
Le public peut-il consulter la comptabilité ?
Tous les livres de compte et les bilans sont déposés chez un comptable extérieur qui les vérifie et nous pouvons les soumettre au public, sans bien sûr divulguer les noms des bénéficiaires.
Avez-vous accès aux dossiers ?
Oui, afin de vérifier s’ils correspondent aux critères de l’Association et pour le suivi. Voici la salle des dossiers (il se lève pour nous emmener dans la pièce attenante où sont rangés sur de simples étagères de fer les dossiers des bénéficiaires.) Je suis toujours impressionné en entrant ici. Savoir que les destins de ses personnes seront bouleversés grâce à la générosité d’autres Juifs me remplit de joie.
Quel est l’aspect le plus exaltant de votre travail ?
Savoir que par le mérite du peuple juif, tant d’argent parvient à ceux qui en ont vraiment besoin. Lorsque je prépare les bilans, les chèques à distribuer ou que je lis les lettres de remerciements que nous recevons, je prends pleinement conscience de l’importance de notre travail.
Quel en est l’aspect le plus difficile ?
C’est le fait de constater que nous ne pouvons pas répondre positivement à toutes les demandes d’aide, qui ne font malheureusement qu’augmenter au fil des années.
Profite t-on d’une bra’ha spéciale ou d’une aide providentielle lorsqu’on travaille au Vaad Harabanim ?
Lorsqu’on travail pour la communauté, on bénéficie effectivement d’une aide du Ciel particulière. Nous sommes au centre de la tsedaka, comme le cœur est au centre du corps. C’est exceptionnel.
Avez-vous un message ou une bénédiction à transmettre à la communauté française ?
Cette communauté est très active et généreuse. J’invite toute personne désireuse de nous connaitre à nous faire une visite. Nous nous ferons une joie de la recevoir pour lui montrer à quel point son aide est fondamentale.
Pouvez-vous nous donner une idée, en quelques mots, des activités du Vaad Harabanim ?
Bien entendu, mais en quelques mots, cela va être difficile ! En tant que comptable, je préfère donner des chiffres : 24 963 paniers alimentaires ont été distribués, quelques 4724 aides médicales (et 814 opérations délicates) et 1263 soins dentaires, plus de 7480 bourses pour personnes en difficulté financière ainsi que 2803 soutiens scolaires ont été octroyés. Et grâce à la générosité des donateurs, 5123 aides pour les veuves et les orphelins ont été prodigués.
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