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Les prodiges du ‘Hessed

12/23/5782 20.08.2022

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Nous avons tous appris à l’école que deux et deux font quatre. Pourtant, les règles dans le domaine de la Tsedaka sont toutes autres ! Car lorsque nous donnons pour des familles en difficulté, nos dons permettent d’associer la Providence divine à notre œuvre. Dès lors, le miracle est possible ! Partons à la rencontre de familles dont la détresse n’est pas une fatalité.

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« Tsipi ! Ne dérange pas papa, il se repose ! » Ruth, la maman de Tsipi, veille sur la santé de son mari. Il y a trois mois, il a eu une crise difficile et il est alité depuis plusieurs semaines. Dans les yeux de Tsipi, elle peut lire une expression d’incompréhension. Chez ses amies, elle croise des papas qui jouent et rient avec leurs enfants. Mais chez eux, papa est toujours dans son lit, l’air hagard. Ses frères et sœurs souffrent également de cette situation. Et ils l’expriment différemment. L’aînée file du mauvais coton, les deux autres ont des problèmes scolaires…

Des années après leur fuite d’Iran, les membres de la famille B. avaient encore peur des représailles. Ils avaient quitté le pays précipitamment, et lorsqu’on leur demandait des détails sur leur alyah, ils restaient très discrets. Il faut dire que leur situation avant leur arrivée était plus qu’angoissante. Le père, Monsieur B., avait été emprisonné de longues années dans les geôles iraniennes et avait malheureusement gardé de son incarcération de lourdes séquelles psychologiques. À son arrivée en Israël, malgré plusieurs hospitalisations, il n’avait pu retrouver toutes ses facultés. Il ne peut jouer son rôle de père de famille et c’est la mère, seule, qui fait face et continue de se battre pour affronter toutes les difficultés : apprentissage de la langue, intégration dans une nouvelle société, scolarisation des enfants, problèmes financiers. Sans oublier que Madame B. doit s’occuper de son mari qui présente des troubles importants. Le quotidien de la famille B. est un long parcours du combattant. Au début, la survie matérielle était le défi le plus pressant. Madame B. a commencé à travailler comme femme d’entretien, s’épuisant physiquement pour subvenir aux besoins de ses quatre enfants. Une fois qu’elle a appris l’hébreu, elle a pu retrouver un travail de comptable. Mais un seul salaire n’assure pas les frais entrainés par leur situation difficile. Les enfants ont besoin d’aide. Lorsque quelqu’un frappe à la porte, l’angoisse peut se lire sur tous les visages. Le traumatisme est là. Ils ont peur de la police, que l’on vienne chercher leur père… Mais comment envisager un soutien psychologique pour toute la famille lorsqu’on n’arrive pas à payer ses factures ?

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Il faut garder espoir

Avigaël ne peut s’arrêter de pleurer. Jonathan, son fils de quatre ans, la regarde et lui sourit, sans comprendre. Les larmes d’Avigaël coulent sur son visage tendu. Elle se tourne vers son mari. Il pleure aussi. Ils voudraient se contenir, mais la peine est trop intense, la peur trop forte.

– Nous trouverons un traitement… Il va guérir, j’en suis sûr… tente Méïr.

– Tu dis ça mais tu ne le penses pas, répond Avigaël.

Elle sanglote à présent, en tenant son fils dans ses bras.

– Pourquoi tu pleures, maman ? demande t-il.

– C’est parce que je suis fatiguée, répond-elle, les yeux embués de larmes.

Méïr et Avigaël viennent d’apprendre que leur fils est atteint d’un cancer. Le médecin n’a pas été très rassurant. La catastrophe tant redoutée vient de s’abattre sur ces jeunes parents qui ont quatre enfants en bas âge.

– Je ne pourrais pas supporter de le voir souffrir, glisse Avigaël dans l’oreille de son mari.

Comment la consoler ? Comment trouver les mots justes ? L’avenir s’annonce particulièrement difficile, sur tous les plans. Méïr ressent une  peine immense. Et une angoisse étreint son cœur. Comment feront-ils face à toutes les épreuves à venir ? Comment parviendront-ils à combiner travail, présence à l’hôpital, garde des enfants ? Comment gérer l’aspect émotionnel face à ce terrible drame ?

– Il va falloir être fort, prédit-il à son épouse. Nous n’avons pas le choix. Il faut se battre pour lui, pour les autres enfants. Il faut garder espoir.

Avigaël a tant espéré par le passé. Elle voudrait continuer à être positive, mais le choc est trop grand. Sans qu’elle le veuille, des images l’oppressent. Les nuits à l’hôpital, la chimiothérapie, les plaintes de Jonathan. Elle devra se mettre en congé et renoncer à son travail, et cela posera aussi des questions d’ordre financier. Elle n’est pas certaine qu’elle va tenir le coup tant l’angoisse est grande.

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Des solutions 

Des réponses existent pour chaque cas difficile. Le Vaad Harabanim a été contacté. Il est déjà sur le pied de guerre pour proposer des solutions. Des réunions, des concertations avec des spécialistes ont eu lieu. Une feuille de route a été établie. Ce que propose l’Association sont des solutions pérennes, afin de ne pas laisser ces familles dans la tourmente. Dans des situations aussi délicates, le Vaad Harabanim se mobilise et propose des aides financières, psychologiques, scolaires. Ce miracle de la solidarité se produit grâce à la générosité de donateurs aux quatre coins du monde. Grâce à des fils qui relient tous les Juifs, la Tsedaka forme une planche de salut, permettant aux plus démunis de relever la tête, et de continuer à vivre. Les dons accumulés réalisent des prodiges. Il ne tient qu’à nous de participer à la grande aventure du ‘Hessed !

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Pour soutenir ces familles —>