En cette période de crise, nous n’avons pas choisi de nous recroqueviller sur nos intérêts personnels. Le défi était grand et nous l’avons relevé. Poursuivons notre effort afin de sortir de l’impasse.
L’annonce d’une pandémie mondiale a plongé le monde dans un grand désaroi.
Au Vaad Harabanim, le Coronavirus a provoqué une recrudescence des demandes d’aide. Les dossiers se sont accumulés et ont formé des piles immenses. Les sonneries du téléphone ont retenti jour et nuit, provoquées par le besoin grandissant des personnes fragilisées qui attendent une aide, une consolation, un conseil.
Les familles de personnes atteintes par le virus vivent dans l’angoisse : ils ne peuvent plus travailler, craignent pour la vie de leurs proches. Pour nos aînés, le virus est encore plus dangereux.
L’épée de Damoclès
Il est reconnu que les personnes à risque ou malades sont plus exposées au Coronavirus. C’est le cas de Rivka, une mère de famille qui souffre d’une tumeur au cerveau et a de plus en plus de difficulté à accomplir les gestes de la vie quotidienne. De sa chambre, on entend ses gémissements déchirants. David se précipite souvent à son chevet pour lui venir en aide. A t-elle besoin d’un médicament ? Comment peut-il l’aider à se soulager ? Elle ne peut plus bouger les mains. Lorsqu’elle tente de remuer les doigts, elle ressent une douleur intense. Des larmes coulent sur son visage.
« Maman, s’écrie David dans un sanglot, comment puis-je t’aider ? Que puis-je faire pour toi ? »
Mais il n’est pas possible de lui donner un antalgique supplémentaire. Elle a déjà pris la dose maximale.
Les médecins ne leur ont pas ôté tout espoir, mais son rétablissement prendra beaucoup de temps.
Il faut de la patience et des fonds afin de maintenir à flot la famille face à des dépenses de plus en plus importantes.
Nous pouvons aider à sécher les larmes de Rivka et à apaiser David. Une aide financière, dans ces moments dramatiques, est une véritable bouée de sauvetage.
Nos frères juifs dans la tourmente
De très nombreux dossiers sont traités quotidiennement au Vaad Harabanim. Des centaines de personnes malades, des gens atteints de problèmes psychiatriques, d’autres dans la misère attendent notre aide. Certains sont en danger de mort, d’autres risquent d’être expulsés de chez eux.
De jeunes fiancés, orphelins, ont dû annuler leur mariage au dernier moment. Ils sont endettés et personne ne peut les aider. Des veuves doivent s’occuper de leurs enfants à la maison qui ne peuvent plus manger à la cantine. Cela entraîne des frais supplémentaires et elles ne peuvent plus accomplir les petits travaux qui leur permettaient de survivre. Certaines familles doivent se partager entre leurs proches à l’hôpital et leurs enfants à la maison. La crise sanitaire a accentué tous les problèmes.
Les bénévoles du Vaad Harabanim travaillent sans relâche pour trier les demandes, distribuer les aides.
L’union sacrée
Le peuple juif relève le défi plus que jamais, afin de pallier les manques cruels d’aides sociales et sauver de la détresse ses frères qui souffrent. Il révèle sa grandeur à l’heure de l’épreuve, forme l’union sacrée entre les donateurs et les nécessiteux, preuve que la solidarité n’est pas une valeur sans consistance.
Avant les jours redoutables qui précèdent Roch Hachana, la nouvelle campagne en faveur des nécessiteux confirmera que rien ne peut empêcher notre peuple de s’entraider.
Donner au Vaad Harabanim, c’est s’associer à des milliers de donateurs qui sauvent de la détresse des milliers de personnes en difficulté. En donnant, on participe à une œuvre qui redonne la vie et l’espoir. C’est se rendre utile et irremplaçable et ainsi mériter d’échapper aux mauvais décrets.
Les Rabbanim prient à nos côtés et par le mérite de notre tsedaka, ces prières montent vers le Ciel pour nous offrir une année d’abondance et de santé.
Bientôt Roch ‘Hodech Eloul. Près du Kotel, des Rabbanim ouvrent leur livre de Tehilim et prononcent chaque nom et chaque requête avec toute la concentration requise. La prière des quarante jours a commencé et les équipes du Vaad Harabanim se succèdent pour que la Tefila puisse se faire en continu.
Nous vaquons à nos affaires, nous nous occupons de nos enfants. Les jours se succèdent, les semaines passent. Pendant ce temps, les délégués du Vaad Harabanim sont là pour nous, pour prier sans faillir et obtenir, alors que les portes du ciel semblent fermées, une réponse grâce aux larmes versées.