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Le Tsadik Rav Haïm Palaggi l’a promis : en aidant les plus démunis, en se souciant de nos frères dans la souffrance, nous mériterons une bénédiction spéciale du Ciel pour donner vie à un enfant ! Car Hachem aime que nous nous occupions de Ses enfants et nous le rend en retour ! La veille de Chavouot, donnons à la Tsedaka, et attendons les bonnes nouvelles !
« Tu sais qui j’ai croisé dans la rue ? » demanda Aharon à Rahel, sa femme. « Figure toi que les Cohen viennent d’avoir des jumeaux, après sept ans d’attente ? C’est incroyable, non ? » Rahel n’était pas aussi surprise que le pensait Aharon. Car son amie Shalva lui avait déjà annoncé la bonne nouvelle, quelques jours auparavant. Elle était tellement heureuse pour elle. Les dernières années, elle avait soutenu son amie, durant les moments les plus difficiles. Elle se souvenait des longues conversations où elle tentait de lui redonner courage. « Toutes les Matriarches ont attendu longtemps avant d’avoir des enfants ! Hachem attend tes prières, elles lui sont chères ! » Puis vint le temps des traitements, avec malheureusement, tellement de déceptions… Mais Shalva ne perdait pas espoir et malgré le temps, gardait une Emouna à toute épreuve. Elle priait, se rendait sur le caveau de Ra’hel Imenou, donnait de l’argent à la Tsedaka, et continuait à attendre, malgré toutes les difficultés. Puis Rahel se remémora une conversation qu’elle avait eue avec Shalva un an plus tôt.
Shalva eut peur de devoir accomplir quelque chose de compliqué. Mais Rahel la rassura.
Rahel prit la brochure du Vaad Harabanim et commença à le lire à haute voix :
« La veille de Chavouot, prenez 91 pièces et ajoutez-y 13 autres afin de parvenir à la somme de 104 (deux fois la valeur numérique du mot « Ben »). Donnez cette somme à la Tsedaka afin d’aider les indigents et les érudits dans le besoin. Vous serez gratifiés par la naissance d’un enfant et vous hâterez la rédemption finale. »
Shalva avait écouté avec attention. Elle nota les indications sur un papier et promis d’en parler à son mari le jour même. C’était bientôt Chavouot, et il ne fallait pas remettre à plus tard la réalisation de la Segoula. Après plus de sept ans d’attente, chaque jour comptait. Les Cohen donnèrent l’argent à la Tsedaka, et adressèrent de longues et ferventes prières au Tout-Puissant. « Hachem, Miséricordieux, aies pitié de nous ! Nous souhaitons tant avoir une descendance qui sanctifiera Ton Nom ! »Lorsqu’on leur annonça qu’ils attendaient des jumeaux, ils n’eurent pas de mot pour remercier Hachem !