La voix des Cohanim fait vibrer les cordes qui nous relient aux cieux. Cette harpe céleste retentira de nouveau cette année, le 8e jour de ‘Hanouka, face au Kodech Hakodachim. Les descendants d’Aharon qui nous sauvèrent des périls d’antan sont là, aujourd’hui, à nos côtés pour nous délivrer des dangers actuels.
Il y a plus de deux mille ans, nos ancêtres, avec à leur tête les Cohanim, livrèrent bataille aux ennemis d’Israël. Grâce à la détermination des Hasmonéens, ces Cohanim dévoués corps et âme au judaïsme, les ennemis furent vaincus et l’on put rétablir le service dans le Temple. Comment cette victoire peut-elle s’expliquer, alors que le nombre, l’armement et la formation de nos « soldats », étaient si inférieurs à ceux des combattants grecs ? Quel est le mystère de cette invincibilité ?
Les armées régulières se battent avec des fusils et des tanks. Mais le peuple juif possède des armes non conventionnelles pour défendre sa Thora et sa foi. À l’époque du Temple, nos Cohanim détenaient le secret de la victoire : seul le Gardien d’Israël pouvait empêcher la ruine et la désolation. Et pour implorer Sa miséricorde et Son soutien, il fallait simplement une arme, plus puissante que tous les missiles, requêtes et armes blanches. Il fallait simplement demander…
Les Cohanim de notre époque suivent les traces de leurs illustres ancêtres et nous montrent le chemin à suivre. Alors que nous traversons de douloureuses épreuves, attentats, agressions antisémites, appels aux pogroms dans le monde entier, notre foi est ébranlée. Notre Gardien s’est-Il éloigné de nous ? La réponse est donnée par nos dirigeants spirituels qui ne baissent pas les bras. En pensant à l’autre, en nous dévouant à la noble cause du ‘hessed, nous élevons l’étendard de la fidélité : fidélité à nos valeurs et à une conception de l’existence altruiste ou l’indifférence n’a pas de place. Le 8e jour de Hanouka, nos Cohanim reprendront le flambeau et prieront d’un seul cœur pour tous les donateurs. Ils élèveront leurs voix vers le ciel pour implorer la clémence divine en ces temps difficiles que nous traversons. Cette « armée » de Sages, composée des dignes descendants d’Aharon HaCohen, se retrouveront devant le Mur occidental, au plus près du Kodech Hakodachim pour prier ensemble, comme à l’époque du Temple. Les Rabbanim Hacohanim se dirigeront dans les tunnels du Kotel éclairés par la torche incandescente de la foi et feront vibrer, grâce à leurs mots suppliants, les cordes de la harpe céleste. La prière jouera la mélodie poignante de l’attente en notre délivrance, pour chacun en particulier comme pour tout le peuple juif. Unissons-nous le 8e jour de la fête, jour propice à la prière, derrière nos Cohanim pour que l’espoir scintille à la lueur des lumières de Hanouka.