Huit jours pour célébrer l’une des plus grandes victoires du peuple juif. Huit jours de réjouissances où nous récitons le Hallel et « Al hanissim ». Huit jours, dont le dernier illumine le monde d’une nouvelle lumière, plus spirituelle encore avec la prière des Cohanim au Kotel.
Quand tout est perdu, quand nous nous sentons abandonnés, il nous reste les mots de la tefila, qui, tel un faisceau invisible à l’œil, plus rapide que la lumière, peut changer les destins. Durant la révolte contre les Grecs, les Cohanim le savaient bien : rien n’est plus puissant que les mots de supplication, que nos cœurs unis dans la peine, que nos larmes recueillies en offrande devant le Trône de gloire. Pour la liberté, pour la Thora, pour le service divin. La Menora semblait éteinte pour toujours, les cendres recouvraient les marches du Temple, l’âme juive paraissait consumée. Mais les Cohanim veillaient sur le feu sacré, et alors que le miracle de la victoire auréolait les batailles remportées, ce feu brûlait plus intense que jamais. Il suffisait d’y croire, de faire confiance au D .ieu d’Israël, pour oser l’impensable. Ils prirent ce feu puissant, étincelle de leur foi, braises d’amour pour Lui, et le déposèrent sur la Menora attisée. L’huile pure qui ne devait durer qu’un jour persista durant huit jours, à l’instar du peuple juif appelé à disparaître dans la nuit de l’exil, mais qui perdure, miraculeusement.
Nos Cohanim en prière
Le huitième jour de Hanouka est considéré par les Kabbalistes comme un jour capital, propice aux prières. Porteurs du flambeau de leurs illustres ancêtres, les Cohanim se rendront au Kotel pour y déposer leurs prières, comme autant de larmes d’espoir. Ils seront ensemble, unis, pour tous ceux qui souffrent et qui attendent d’entrevoir la lumière. Ils allumeront d’immenses lumières à partir de petites flammes. Eux qui se souviennent des luttes passées, qui les mènent pour le peuple juif aujourd’hui encore, se tourneront vers le Saint des Saints. Dans ce lieu que la Présence divine n’a jamais quitté, ils prieront pour nous, pour nos enfants, pour notre subsistance. Ils connaissent les mots de la délivrance, ils diront le Hallel, louange au Tout-Puissant, en chantant la mélodie prodigieuse qui ouvre les portes du Ciel. À travers les générations, le flambeau s’est transmis. Rav David Cohen, Rav Chalom Cohen, l’Admour de Pinsk-Karlin, Rav Simha Kook, Rav Yossef Haim Kofshitz Rav Menahem Mendel Paksher et Rav Shamay Gros entourés d’une assemblée de Cohanim, invoqueront nos mérites, évoqueront les familles sauvées de la misère grâce à notre tsedaka. En ce 8e jour de Hanouka, ils seront nos fervents représentants.
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