Quand la lumière repousse l’obscurité - Vaad harabanim : Vaad harabanim Quand la lumière repousse l’obscurité - Vaad harabanim

Quand la lumière repousse l’obscurité

3/18/5780 16.12.2019

C’était une bataille perdue d’avance. Comme dans une nuit sans fin qui laisse croire que les ténèbres sont trop épaisses pour être vaincues, les Cohanim s’avançaient, munis de leur seule foi pour les éclairer. Ils priaient sans relâche pour sauver le peuple juif des décrets abominables des Grecs. Et remportèrent une victoire inespérée. Ils restent jusqu’à nos jours nos flambeaux dans l’obscurité et nous enseignent comment la vaincre grâce à la lumière.

Il y a 2200 ans

Les Hasmonéens étaient les descendants d’Aharon HaCohen. Ils servaient dans le Temple et connaissaient l’art des sacrifices et du service divin mais pas celui de la guerre. Face à l’oppression menée par les Grecs en Erets Israël, ils furent obligés de prendre les armes pour se défendre et défendre leurs frères dans la tourmente. Pourtant, ce ne furent pas leurs actions militaires qui permirent la victoire. Ce ne furent pas les armes qui repoussèrent les ennemis du peuple juif. Numériquement, ils n’avaient aucune chance. Stratégiquement, ils n’étaient pas prêts. Ils n’étaient pas des soldats aguerris, mais des Sages à la longue barbe blanche. Qui aurait pu penser, ne fut-ce qu’un seul instant, qu’ils remporteraient la victoire ? Leur seule pensée allait à la Thora et à son étude. Leur seul souci était l’accomplissement des mitsvot et la conservation de notre patrimoine spirituel. Il fallait vaincre, mais leurs moyens seraient non conventionnels : l’arme fatale serait la prière, alors que de leur QG improvisé s’élevait la voix de Jacob suppliant son D.ieu.

Aujourd’hui

Bien que le tunnel du Kotel soit habituellement sombre, il semble scintiller en ce huitième jour de Hanouka. Mais sa lumière n’est pas physique. C’est celle des Sages qui gravissent les différentes étapes de la sainteté avant de parvenir devant la partie du Mur Occidental qui est la plus proche du Saint des Saints. Comme leurs ancêtres, ils ne disposent par d’armes sophistiquées pour nous défendre mais sont animés par la plus pure des kavanot, capable de renverser les mauvais décrets, d’éveiller la clémence divine et de nous apporter d’abondantes bénédictions. Les Rabbanim sont tous des représentants de la lignée des Cohanim, de véritables serviteurs d’Hachem, qui ont à cœur de sanctifier le monde et d’aider leurs prochains. S’ils sont là en cette nuit pleine de kedoucha, aux côtés du Vaad Harabanim, c’est pour prier pour nous et pour tous ceux qui souffrent. Leurs yeux sont humides et se lèvent vers le Ciel. Malgré l’adversité, ils ne perdent pas courage et prient de toutes leurs forces. Après avoir traversé les siècles et les époques, après avoir vu les pogroms et les attentats, les expulsions et les pluies de missiles, ils sont toujours là et font jaillir la lumière. Grâce aux mots de la tefila qui vibrent de toute leur intensité, ils créent un halo de gloire qui perce tous les obstacles vers notre rédemption. Rien n’empêche leur lumière de se propager, et de repousser, une fois encore, l’obscurité.

Prière le huitième jour de Hanouka, « zot ‘hanouka », au Mur Occidental. Nos Cohanim veillent sur nous, comme aux jours d’antan.