À l’approche des Jours redoutables, alors que le monde semble perdre ses repères, une initiative bouleversante nous invite à inscrire chacun de nos pas dans une dynamique de miséricorde, de prière et de générosité. Et si donner un peu chaque jour pouvait changer le cours de notre année — et celle de ceux qui n’ont rien ?
Le mois d’Eloul frappe à la porte. Sur nos calendriers, il annonce déjà les Jours de jugement, la clôture d’un cycle, et l’ouverture d’une nouvelle année. Et quelle année fut celle qui s’achève ! Guerres en Israël, incertitudes sociales, peurs diffuses… Nous avons tant espéré que la Délivrance viendrait déjà. Et pourtant. Les épreuves s’enchaînent, les événements se bousculent. Le monde tangue. Et nous, au cœur de ce fracas, que pouvons-nous faire ?
Une alliance quotidienne : 40 jours de Tsedaka
Dans cette époque troublée, le Vaad Harabanim propose une démarche puissante : quarante jours de don et de prière. Entre Roch ‘Hodech Eloul et Yom Kippour, notre don s’ajoutera à ceux des autres donateurs et c’est durant les 40 jours qu’ils seront distribués. Les sommes seront divisées par 40 afin que nous puissions réaliser la Mitsva tous les jours, même si notre don était unique. Chaque jour sera un renouvellement de notre geste envers les plus défavorisés, scellant dans le Ciel notre engagement et notre fidélité à l’idéal de la Tsedaka. Une Tsedaka vivante, quotidienne, renouvelée pour une maman seule, un orphelin, une famille endeuillée… Les parents d’un enfant malade retrouveront espoir, une veuve esseulée reprendra courage en voyant que l’on pense à elle. Chaque jour, un visage, une douleur et le remède pour soulager. Grâce à nous tous, un souffle d’espoir. Cette chaîne ininterrompue de dons devient un véritable bouclier spirituel. Car selon nos Sages, « la Tsedaka sauve de la mort et annule les mauvais décrets ». Offrir chaque jour quelque chose à notre prochain, chacun selon ses moyens, c’est choisir la vie, pour soi et pour autrui. Durant 40 jours, pas un ne passera sans que nous accomplissions la Mitsva de Tsedaka et de Tefila. Quelle meilleure protection pour nous et nos familles ?
Des prières dans les lieux les plus saints
Cette année, le dispositif des prières a changé ! Il y aura deux Tefilot cette année. La première sera celle des bénéficiaires eux-mêmes qui prieront pour nous. L’orphelin qui espère grâce à nous, les malades qui reprennent des forces et tous ceux qui bénéficient de notre aide seront nos relais devant le Trône céleste. Ce sont eux qui prononceront nos noms, afin d’obtenir la miséricorde divine ! Le Zohar haKadoch révèle que la Tefila laani (la prière du pauvre) est la plus acceptée, et elle précède même les prières de Moché Rabbénou et du roi David ! Et comme chaque année, des prières seront récitées chaque jour dans cinq hauts lieux spirituels par les représentants du Vaad Harrabanim : au Kotel à Jérusalem, sur le tombeau de Ra’hel à Beit Le’hem, à Méron sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yo’haï, et sur les tombes de Rabbi Yehouda bar Ilaï et de Rabbi Yonathan ben Ouziel. L’association de la prière et du don, incarnée par ceux-là même qui espèrent en des jours meilleurs sera décisive.
Roch Hachana arrive. Et nos cœurs tremblent
Nous ne savons rien de ce que nous réserve l’année à venir. Personne ne peut garantir la santé, la subsistance, la paix. Mais nous savons ce que nous pouvons faire : Techouva, Tefila, Tsedaka. Pas dans la peur, mais dans la foi. Pas dans la résignation, mais dans l’élan. Ces quarante jours sont une opportunité unique de se relier à l’essentiel, de se tenir debout devant le Ciel avec un cœur sincère.
Une petite pièce. Une immense lumière.
Le Vaad Harabanim nous propose de nous joindre à cette initiative bouleversante. Offrons une somme — et elle deviendra 40 semences d’amour et de réparation. Offrons une intention — et elle sera portée dans les lieux les plus saints, par les cœurs brisés.