Quatre heures avant Roch Hachana : la Tefila qui compte - Vaad harabanim : Vaad harabanim Quatre heures avant Roch Hachana : la Tefila qui compte - Vaad harabanim

Quatre heures avant Roch Hachana : la Tefila qui compte

13/20/5780 09.09.2020

Roch Hachana approche et c’est pour relever de nouveaux défis que nous nous présenterons devant le Tribunal Céleste. Les données ont changé et nous savons maintenant, avec la pandémie, que nos habitudes peuvent être remises en question, et que notre destin est entièrement entre Ses mains. La vie et la mort sont devant nous. L’aisance ou la pauvreté. La réussite ou l’échec. Tout est possible. Quatre heures avant le début de la fête, nos prières aux côtés des Grands d’Israël seront capitales.aaHaz

5780 s’achève sur un bouleversement total. Alors que nous nous souvenons de nos prières de l’année dernière, nous sommes encore abasourdis de constater combien de changements ont eu lieu dans le monde. Si nous avions su ce que l’avenir nous réservait ! Quelles prières vibrantes aurions-nous adressé à Celui qui dirige les événements, et qui fixe le sort des nations et d’Israël. Avec quelles larmes aurions-nous supplié afin que nos proches soient épargnés, afin que nos parents et grands-parents puissent échapper aux dangers ? Avec quels accents aurions-nous imploré afin de préserver nos familles ? À l’approche de la nouvelle année, Hachem va fixer tous les scénarios, va faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre, lors d’un jugement de la plus haute importance. Forts de notre expérience face aux épreuves que nous venons de traverser, nous tremblons car nous savons ce qui est en jeu. La pandémie, la crise économique, le trouble dans lequel est plongé la planète, nous apportent la certitude que nous sommes totalement dépendants des décrets divins. Comment allons-nous nous présenter lors de cette audience si particulière ?

L’heure est grave

Le signe du mois de Tichri est la balance. Pour rendre la justice, il faut peser les mérites et les fautes. Si les premiers l’emportent, nous pouvons compter sur la miséricorde divine pour nous sauver des pièges qui nous guettent. Cette année encore davantage que toutes les autres, nous devons accumuler des mérites, car nous avons sous les yeux, au jour le jour, la liste des dangers qui s’allonge. Impuissants, nous assistons à une sorte de débâcle étrange. Nous sommes dans l’incertitude totale car les règles peuvent changer à tout moment. Si nous avions une convocation au tribunal, nous aurions préparé avec un zèle particulier les moindres détails de notre dossier. Nous aurions embauché les meilleurs avocats, et réfléchi sans relâche aux arguments et aux preuves. Avant Roch Hachana, l’enjeu est encore beaucoup plus important. Nous allons nous présenter devant le tribunal céleste et justifier nos actes afin de pouvoir continuer l’aventure. C’est pourquoi nous disposons du mois d’Eloul pour cette préparation. Grâce aux Sli’hot, et à notre prise de conscience, nous sommes prêts à assumer nos responsabilités. Durant ce mois si intense, la présence divine se dévoile. Nous nous sommes rapprochés du Tout-Puissant comme des sujets de leur roi. Et enfin, nous parvenons au moment décisif du jugement. Nos cœurs battent fort dans nos poitrines, nos mains tremblent et nos gorges sont sèches. Se présenter devant un juge de chair et de sang est une source d’appréhension. Mais se présenter devant le Juge suprême est un moment encore plus impressionnant. Nous connaissons les enjeux. Sommes-nous vraiment prêts ?

Le moment crucial

Alors que le juge va rendre son verdict, nous atteignons le summum de l’angoisse. Durant les minutes qui précèdent sa décision, nous sommes assaillis de questions. Et si nous perdions ? Et si nous étions reconnus coupables ? Les « si » sont de plus en plus nombreux et nous sommes à l’affut du moindre signe qui pourrait nous donner une indication sur le dénouement de l’audience. Nous envisageons les conséquences avec effroi. Ces minutes sont comparables aux quelques heures qui précèdent Roch Hachana. C’est un moment difficile mais rempli d’une force spirituelle incomparable. C’est dans cette tension que nous pouvons donner le meilleur. Plus le prix à payer sera élevé, plus nous serons capables de nous tourner vers le Juge pour l’implorer. Or, toute notre année est ici en jeu. Nos joies et nos peines. Nos réussites et nos échecs. Notre santé et celle de nos enfants. Notre fortune ou nos revers. 365 jours vont être passés en revue. 365 jours en perspective. Avec pour seule arme nos résolutions, notre courage et notre amour pour Celui qui va nous inscrire dans le livre de la vie. C’est pourquoi quatre heures avant Roch Hachana, nos plus grands soutiens, les Grands du peuple juif, vont se mobiliser pour nous. Ils sont nos avocats, nos amis, nos conseillers et nos témoins. Ils connaissent nos faiblesses mais peuvent évoquer nos mérites. Ils savent que malgré la crise, nous avons pensé à l’autre. Ils savent que malgré nos tourments personnels, nous avons aidé notre prochain. Ils savent que dans chaque maison juive, malgré l’adversité, s’est exprimée la solidarité qui fait de notre peuple le « trésor » d’Hachem, « Am segoula ». Leurs larmes sont leurs meilleurs arguments de défense. Nos Rabbanim pleurent en évoquant la réponse que les enfants d’Israël apportent à la souffrance de leurs frères. Ils rappellent aussi  notre attachement aux valeurs ancestrales de ‘Hessed et de Tsedaka. Nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes. Nous bénéficions de leur plaidoyer vibrant. L’émotion est à son comble alors que le soleil se couche sur le Kotel. Nos Rabbanim ont choisi d’être là, pour nous, durant ce moment crucial. Rav Azriel Auerbach, l’Admour de Rahmastrivka, le Rav Yaakov Hillel, Rav Reouven Elbaz, Rav Barou’h Morde’haï Ezrahi, les Admourim de Lelov et de Karlin, Rav David Cohen ainsi que Rav Moché Elyachiv et Rav Moché Tsadka sont présents. Ils se sont réunis sous la bannière du Vaad Harabanim sur laquelle est gravé le symbole de la justice et de l’amour du prochain. Ils interpellent le Ciel avec, comme pièces à conviction, tous les actes de tsedaka enregistrés au Vaad Harabanim. C’est l’ultime victoire de la solidarité face à l’épreuve. Nous pouvons être tranquilles, notre nom figurera dans le livre de la vie.

Pour vous joindre à cette prière exceptionelle >>>