À la veille de Roch Hachana, un moment d’une puissance spirituelle unique se déroule au Kotel. Quatre heures avant que le Livre de la Vie ne s’ouvre, les Sages de notre génération se rassemblent pour prier intensément, portant avec eux les prières de milliers de Juifs à travers le monde. Le Magazine du Vaad a rencontré David Choukroun, directeur français du Vaad Harabanim, pour échanger sur cet événement spirituel majeur et de l’action du Vaad tout au long de l’année.
Monsieur Choukroun, chaque année, quelques heures avant Roch Hachana, un rassemblement unique a lieu au Kotel. Pouvez-vous nous en dire plus ?
David Choukroun : C’est un instant crucial où, chaque année, les Sages de notre génération se rassemblent pour prier intensément, non seulement pour eux-mêmes, mais pour l’ensemble du peuple juif. C’est un cri profond, une supplication devant le Ciel. Ils prient pour nous tous, pour une année de vie, de santé, d’abondance et de paix. Ce rassemblement représente un acte d’unité, une action spirituelle collective en réponse à la réalité parfois difficile que nous vivons.
Pourquoi ce rassemblement est-il si unique ?
David Choukroun : Car il permet de réunir les plus grands Sages de notre génération, certains âgés et fragiles. Ils viennent au Kotel, quelques heures seulement avant la fête, abandonnant toute autre préoccupation, pour porter les prières de ceux qui ne peuvent pas être là, et qui attendent une réponse aux quatre coins du monde. Les Sages et les délégués du Vaad citent leurs noms, leurs espoirs, leurs souffrances. Ce rassemblement est un véritable cri d’espoir.
Que représentent ces prières pour vous, au-delà de leur dimension spirituelle ?
David Choukroun : Ces prières sont un appel profond à la miséricorde. Elles viennent en réponse à l’urgence, à la souffrance de tant de familles, de ceux qui sont confrontés à la maladie, à la pauvreté, à la solitude. À une époque aussi tourmentée que la nôtre, c’est une nécessité. Ceux qui veulent participer mais ne peuvent être présents, peuvent montrer leur solidarité à travers la Tsedaka. Chaque don devient un acte de foi, une flèche envoyée vers le ciel, un geste qui rejoint les prières les plus profondes des Sages.
Vous mentionnez la solidarité. Comment le Vaad Harabanim joue-t-il un rôle actif dans ce processus ?
David Choukroun : Le Vaad Harabanim est là, non seulement lors des grandes prières, mais tout au long de l’année. Nous soutenons ceux qui ont besoin d’aide : veuves, orphelins, familles en difficulté. Chaque appel à l’aide est pris en charge avec discrétion et efficacité. Nous ne nous arrêtons pas à un moment particulier de l’année. À chaque fête, nous agissons, offrant aide alimentaire, soutien psychologique, bourses de soutien, mais aussi une présence constante auprès de ceux qui sont dans le besoin. Nos actions sont immédiates, directes, concrètes. Nous sommes là dans l’urgence, mais aussi dans la durée.
Vous mentionnez les actions immédiates. Pouvez-vous nous parler d’une situation où le Vaad Harabanim a fait la différence ?
David Choukroun : Plusieurs fois, et particulièrement dans les périodes de crise. Prenons l’exemple des événements dramatiques de l’année dernière. Dès le début de la crise, nous avons été parmi les premiers à répondre, offrant des aides d’urgence, des soutiens financiers et psychologiques. Le Vaad Harabanim est un véritable bouclier pour ceux qui se retrouvent dans des situations extrêmes, et nous répondons présent, peu importe la situation.
Pouvez-vous partager un témoignage poignant de la part de vos bénéficiaires ?
David Choukroun : Oui, l’un des témoignages les plus émouvants a été celui de Sarah, une femme qui avait envoyé un nom l’an dernier. Son mari était gravement malade, et elle ne savait pas s’il pourrait vivre. Elle a donné, prié, pleuré, et après deux mois, ils ont appris que la tumeur dont il était atteint avait disparu. Elle a témoigné de cette expérience incroyable, de l’espoir qu’elle a ressenti en voyant les images des Sages au Kotel. Ce genre de témoignage, ces récits de guérison et d’espoir, nous rappellent pourquoi nous faisons ce travail.
Vous parlez d’une dimension plus tangible de l’espoir, à travers la Tsedaka. Que pouvez-vous nous dire sur le cadeau spirituel du Vaad Harabanim à l’approche de Roch Hachana ?
David Choukroun : À l’approche de Roch Hachana, nous offrons à ceux qui participent à l’œuvre du Vaad Harabanim un couteau en argent, béni par le Rav Haïm Kanievsky zatsal. Ce couteau est bien plus qu’un objet. C’est un signe de bénédiction, un héritage transmis par Rav Haïm lui-même, qui a toujours soutenu notre œuvre. Il y a inscrit : « Celui qui donne au Vaad Harabanim sera comblé de mérites et de délivrances. » Ce cadeau porte une bénédiction, et pour chaque donateur, c’est une marque de reconnaissance de notre part.
En conclusion, quel message souhaitez-vous transmettre aux lecteurs du Vaad Harabanim ?
David Choukroun : Mon message est simple : ne jamais perdre espoir. Même lorsque les temps sont durs, même lorsque l’on traverse des épreuves, il y a toujours de la lumière à l’horizon. En unissant nos forces, nos prières et notre solidarité, nous pouvons changer les choses. Que ce rassemblement au Kotel, cette année plus que jamais, soit un rempart contre le malheur et un remède à la douleur. Soyons unis dans l’action, dans la prière, et dans la Tsedaka. Ensemble, nous pouvons vraiment changer le cours des événements.
Le Cadeau de Rav Haïm Kanievsky Zatsal
À l’approche de Roch Hachana, une Segoula nous invite à acquérir un nouveau couteau pour mériter une bonne Parnassa. Rav Haïm Kanievsky zatsal a écrit ses vœux sur un magnifique couteau en argent, offert à ceux qui participent à l’œuvre du Vaad Harabanim. Rav Haïm Kanievsky zatsal l’a toujours soutenue, priant pour les donateurs et leur offrant ses bénédictions. Afin de bénir les donateurs, il a inscrit sur ce couteau : « Celui qui donne au Vaad Harabanim sera comblé de mérites et de délivrances ». Ce cadeau, porteur de bénédiction, est un héritage que Rav Haïm a transmis à ceux qui s’associent à cette œuvre intemporelle.