Parfois, la victoire n’est pas remportée par le plus grand nombre. Parfois, ce sont quelques hommes inspirés qui, par leur force de caractère et l’excellence de leur foi, l’emportent sur la dictature des puissants. Inspirons-nous des Maccabées qui firent jaillir la lumière de l’obscurité.
Il y a plus de deux mille ans, le peuple juif fit face à un danger terrible. Les grecque cherchaient à imposer le joug de la force brutale afin d’empêcher les Juifs de pratiquer la Thora, de se réunir pour prier, d’étudier et d’enseigner aux petits enfants. Malgré les moyens employés par ces ennemis armés et entraînés, un homme se leva. Il s’appelait Matitiahou Cohen Gadol. L’un des ses fils, Yehouda, fut surnommé Maccabées car ses coups étaient assénés comme ceux d’un marteau (« makaba » en araméen). Mais sous ce nom se révélait une autre réalité, celle de la foi totale dans le D.ieu d’Israël, cachée dans l’acronyme de ce surnom : Mi Kamokha Ba-elim, Hachem qui veut dire : « Qui est comme Toi Seigneur ». La victoire fut emportée suite à des batailles sur le terrain, mais elle avait en fait lieu dans les hautes sphères. Armés de leur foi, de leur prière, ces Cohanim fiers et courageux, descendants d’Aharon, frère de Moché Rabbénou, reprirent le flambeau de la Thora pour vaincre l’une des plus grandes armées du monde.
Renouveler le service divin
En entrant dans le Temple dévasté, les Cohanim trouvèrent l’autel souillé et plus rien pour allumer le candélabre. Cachée dans les décombres, une petite fiole d’huile pure allait ranimer le courage de tout le peuple juif en brûlant huit jours alors qu’elle ne devait n’en durer qu’un. Grâce à la persévérance des plus faibles, la lumière jaillit. La foi avait eu raison de la force. C’est ce message que les Cohanim reçurent en héritage et qu’ils nous transmettent de génération en génération.
Devant le Saint des Saints, le huitième jour de Hanouka
Inspirés de leurs illustres ancêtres, les Cohanim de notre génération se réunissent dans le lieu le plus saint, au moment le plus saint. Car le huitième jour de Hanouka, appelé « zot ‘hanouka » est le point d’orgue de toute la fête et constitue un temps particulièrement propice à la Tefila. Si l’obscurité règne sur le parvis du Mur occidental, ce n’est pas le cas dans les cœurs des Cohanim. Rav David Cohen, Rav Yonathan Kofchitz HaCohen et Rav Haïm Yehouda HaCohen, l’Admour de Karlin HoCohen, Rav Ben Tsion Kook HaCohen, Rav David Munk HaCohen, sont réunis dans un faisceau de Kedoucha pour faire perdurer l’héritage de leurs pères et nous protéger des dangers qui nous menacent. Les épreuves que nous traversons sont effrayantes et nous avons plus que jamais besoin de l’aide divine. « Qui est comme Toi, Hachem ? » entendons-nous devant le Saint des Saints. « Qui pourra nous sauver de ces ennemis puissants qui ne disent pas leurs noms ? Qui entendra notre prière alors que les ténèbres nous enveloppent ? » Tous unis auprès du Vaad Harabanim, les Cohanim lèvent les yeux vers le Ciel et implorent la Miséricorde divine. Ils prennent la parole pour les plus démunis et évoquent devant le trône divin les milliers de Juifs au grand cœur qui se mobilisent pour les aider. Ils racontent la magnifique fraternité qui donne à Israël son sceau royal. Ils racontent l’entraide qui lui confère son caractère si particulier de « Gomlé ‘Hassadim », âmes généreuses grâce à qui le monde peut perdurer. Ils racontent tous ces actes de Tsedaka qui, ensemble, sont le plus bel hymne que l’on puisse chanter.