Tout est possible !

Il existe un jour dans l’année qui déjoue les lois de la nature et du destin. Sur les traces de la reine Esther et de Morde’haï à Hamadan, le temps d’une prière intense, nous retrouvons l’espoir de défier la fatalité.

Il n’existe qu’un seul Pourim. Contrairement à notre sensation, ce n’est pas le temps qui s’écoule sur nous mais c’est bien nous qui évoluons à travers le temps. Chaque année, nous nous déplaçons dans le cycle du temps pour retrouver Pourim. C’est ainsi rigoureusement le même Pourim qu’à l’époque de notre délivrance que nous rencontrons chaque année. Ce jour-là contient toutes les possibilités du Pourim originel, avec ses miracles, ses retournements de situation, et le faisceau de lumière divine qui traverse ces 24 heures mémorables. Durant cette journée, tout est inversé. Les Juifs triomphent et leurs ennemis sont défaits. Le sort était-il donc de note côté ? Ou avons-nous réussi à changer le destin ?

Hamadan

Une ville tranquille à l’ouest de Téhéran en Iran. Des pèlerins affluent vers un lieu de prière. Ils tiennent dans leurs mains des Talits, des Sidourim et des Tehilim. Ils se dirigent d’un pas sûr mais prudent vers l’entrée du caveau d’Esther et de Morde’haï. Ils vont constituer un Miniane afin de prier pour leurs frères du monde entier. C’est le jeûne d’Esther, nous sommes le 13 Adar. Ces Juifs en prière ont du courage. Même s’ils sont tolérés par le pouvoir des Imam, ils restent des éléments étrangers potentiellement dangereux aux yeux des autorités locales. Mais cela ne les fait ni renoncer ni reculer. Chaque année, ils se rendent à Hamadan à la demande très discrète du Vaad Harabanim. Ils se réunissent et prient de tout leur cœur pour les Juifs à travers le monde. Ils ont reçu, dans le plus grand secret, des listes de noms et de requêtes. Ils prononcent chaque mot avec une concentration admirable, emprunts de la Kedoucha de ce lieu hautement spirituel.

Rien n’est écrit d’avance

Dans la vie de chacun d’entre nous, des situations peuvent sembler scellées. Nous pouvons avoir l’impression que l’avenir est sombre et que nous ne pourrons pas changer les données de notre existence. Et pourtant. Grâce à Pourim, nous revivons le miracle d’il y a plus de deux mille ans. Car ce jour-là, tout est possible grâce à l’intervention divine en notre faveur. C’est ce qu’Esther et Morde’haï nous ont légué : le témoignage que la fatalité n’existe pas et qu’il ne peut donc y avoir aucun désespoir.

Pourim, un moment de grâce

Durant ce Pourim, nous pouvons nous rapprocher de Lui par la prière, par le don aux indigents, par notre Techouva.   Nous pouvons réaliser de grandes choses et bouleverser les mondes supérieurs. Nous pouvons retrouver une dimension spirituelle capable de tout renverser. Dans la rue, durant le 14 Adar, les enfants se déguisent. Pourquoi ? Pour suggérer l’intervention divine, déguisée sous les apparences de l’histoire et de la nature. Car derrière les aspects les plus concrets de notre vie se cachent Sa présence et Son intervention providentielle. Cette année à Hamadan, des érudits se réunissent pour une prière essentielle. Ils gravissent à nos côtés les échelons qui permettront de retrouver la foi, l’espoir et la proximité divine. Leurs chants, leurs Psaumes, leurs prières en notre faveur est le gage de notre réussite. Pleine d’émotion et de ferveur, cette Tefila exceptionnelle peut changer la donne et le « sort ». À leur côté en ce 13 Adar, nous préparons la délivrance.

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