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9 mois pour un miracle

Mercredi, 16 h.

Mme D. était au neuvième mois de grossesse. Un mercredi, lors d’une visite de routine chez son médecin, certains signes montrèrent que le bébé était en souffrance.

C’était son premier accouchement. Son premier enfant.

Cet après-midi là, Mme D. avait plusieurs rendez-vous à Bné Brak, où elle habitait, mais elle préféra les annuler afin d’être libre pour passer tous les examens prescrits par son médecin. Elle appela immédiatement Chlomo, son mari qui se rendit totalement disponible pour l’accompagner à Laniado, l’hôpital de Netanya. Esther, sa mère, lui proposa de venir également avec elle et laissa ses autres enfants chez elle, à Bné Brak, pour quelques heures…

Tous trois se rendirent à l’hôpital. Effectivement, le diagnostic du médecin traitant fut confirmé par des spécialistes. Mme D., son mari ainsi que sa mère étaient un peu tendus. Les premières échographies et le monitoring indiquaient des symptômes inquiétants : apparemment, le bébé souffrait à cause du cordon ombilical enroulé autour de son cou et son rythme cardiaque baissait régulièrement. Mme D. était très inquiète. Elle écoutait, tendue, le pouls du bébé et lorsqu’il ralentissait, elle paniquait, malgré les mots rassurants de son mari et de sa mère.

Chlomo demanda alors aux sages-femmes quel serait, d’après elles, le déroulement des événements. Sans doute, lui répondirent-elle, on devrait provoquer l’accouchement. En attendant, ils devaient patienter car le chef de service devait arriver et leur donner une réponse.

 

Mercredi 21 h.

Lorsque le Professeur K. arriva à l’hôpital, il entra dans son bureau et regarda les différents dossiers urgents qui l’attendaient. Ce chef du service d’obstétrique de Laniado était reconnu pour ses compétences. Il décida que Mme D. ne pourrait rentrer chez elle et qu’elle devrait rester à l’hôpital en observation. Il était plus de 22 h et Esther décida qu’elle resterait cette nuit-là auprès de sa fille, même si, à la maison, ses enfants l’attendaient.

 

Jeudi 8 h.

Après une nuit de prières, Mme D., Chlomo et Esther attendaient anxieusement le retour du Professeur K. Les signes de détresse étaient de plus en plus alarmants. A 9h, ce dernier décida de provoquer l’accouchement. Chlomo demanda immédiatement à son Rav s’il fallait suivre l’avis du médecin et après l’accord de ce dernier, il dit à son épouse qu’elle pouvait entrer en salle de travail. A Bné Brak, toute la famille priait et avait déjà organisé une chaîne de Tehilim. Les amis et les proches appelaient sans cesse sur le téléphone portable de Chlomo pour s’enquérir de la situation. Après qu’on lui eût administré les doses d’ocytocine nécessaire au déclenchement de l’accouchement, Mme D. se sentit un peu plus rassérénée. Mais malgré cela, le travail ne commença pas et Mme D. dut attendre une nouvelle nuit à l’hôpital, dans l’expectative. Certains médecins préconisaient la césarienne à laquelle le Professeur K. s’opposa.

 

Vendredi 13 h.

La nuit fut très tendue. Chlomo et Esther se faisaient un sang d’encre pour le bébé et la future maman. De plus, ils ne savaient pas comment organiser la suite des événements. Devraient-ils rester Chabbath à l’hôpital ? Esther allait-elle passer une troisième nuit loin de la maison alors que ses enfants la réclamaient ?

 

 

Vers 16h30, Esther décida de s’organiser afin de rester à l’hôpital car les contractions n’étaient pas encore assez rapprochées pour indiquer un véritable début de travail. Elle passa plusieurs coups de fil avant de joindre un cousin de son mari, Simon. Celui-ci résidait à Netanya et pourrait lui apporter les affaires dont son gendre et elle-même avaient besoin pour chabbath. L’allumage des bougies étant à 19 h, le temps pressait. Simon eût alors une idée de génie :

– Appelez au numéro vert du Vaad Harabanim. Donnez votre nom au délégué qui prie au Kotel afin que ta femme puisse avoir une délivrance prompte et facile, expliqua t-il, enthousiaste, à Chlomo.

– Mais y a-t-il quelqu’un au Kotel 2 heures et demi avant chabbath ? demanda Chlomo, étonné.

– Bien sûr, ne perds pas de temps, répondit Simon.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Chlomo décrocha son téléphone et adressa un don de 180 nis au Vaad Harabanim.

Le Talmid ‘ha’ham reçut la demande dix minutes plus tard. Constatant l’urgence du cas, il pria de tout son cœur sans perdre une seconde et, à 17h30, Mme D. accoucha d’un beau petit garçon.

Avant chabbath, Chlomo eût même le temps de prévenir le bureau du Vaad Harabanim de l’heureux événement et Esther put rentrer chez elle, toute à son bonheur d’avoir vu naître son premier petit-fils.