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L’enveloppe verte

Ichaï devait se marier à Jérusalem au mois de juin. Le mariage était fin prêt et l’on attendait le grand jour et les invités. Parmi eux, sa grand-mère Simone arrivait de France. Elle apportait avec elle la somme de 5000 $, qu’elle avait économisée pour faire un cadeau de mariage au jeune couple. Le voyage était un peu fatiguant mais elle se réjouissait tant d’assister au mariage qu’elle sentait ses forces redoubler. Quelle joie de voir Ichaï sous la ‘houpa ! Elle était également très émue à l’idée de revoir tous ses petits enfants et de pouvoir les gâter chacun selon son âge. Cependant, elle avait apporté de si nombreux cadeaux qu’elle redoutait avoir dépassé le poids autorisé.

Grâce à D.ieu, sa valise ne pesait « que » 22 kg, essentiellement composés de jouets pour les petits et de vêtements pour les plus grands. Elle n’avait gardé sur elle que l’enveloppe verte destinée à Ichaï et qui contenait les 5000 $.

Le voyage se passa très bien et lorsqu’elle arriva à l’aéroport Ben Gourion, elle serrait fort son sac à main dans lequel se trouvait l’enveloppe verte. Elle ne perdit pas une seconde et s’enfonça dans un taxi : on était vendredi matin et elle ne voulait pas se mettre en retard. Aussitôt parvenue au domicile de sa fille Margalith, elle chercha l’enveloppe afin de la mettre en lieu sûr. Mais grande fut sa surprise : l’enveloppe s’était volatilisée. Elle ouvrit plusieurs fois les poches du sac à main, en retourna la doublure et refit mentalement le film de son voyage. Impossible de comprendre ce qui s’était passé. Il s’agissait sans doute d’un voleur. Désespérée, elle appela son fils Ariel et son petit-fils Ichaï, pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Ces derniers accoururent chez Margalith et ne se démontèrent pas. Ils se mirent immédiatement à la recherche de la compagnie de taxi propriétaire du véhicule qui avait conduit leur mère.

Ichaï promit une somme de 120 chékels au Vaad Harabanim s’il retrouvait la fameuse enveloppe et ce qu’elle contenait…

Ariel et Ichaï ne disposaient pas de beaucoup d’indices. Simone ne connaissait pas le nom du chauffeur et se souvenait seulement qu’elle avait voyagé dans une Mercédès blanche, le type de taxi le plus répandu en Israël ! Ariel eut alors une idée : s’adresser au service de l’aéroport qui répertorie tous les passages de taxi. Il disposait de l’heure à laquelle sa mère avait quitté Ben Gourion et, grâce à D.ieu, retrouva le nom du chauffeur. Ariel, Ichaï, Margalith et Simone retinrent leur souffle au moment d’appeler Moché Cohen… Avait-il retrouvé l’enveloppe ? Et si c’était le cas, était-il assez honnête pour la rendre ? L’heure de l’entrée de chabbath approchait. Ariel et Ichaï ne devaient pas tarder mais tenaient à être auprès de Simone pour la tranquilliser au cas où leurs recherches restaient vaines. Après plusieurs tentatives infructueuses, Ichaï entendit Moché Cohen décrocher le téléphone.

Ichaï, qui en perdit presque son hébreu, lui posa la question sans circonvolutions : avait-il trouvé dans sa voiture une enveloppe verte vers 11h30 du matin ?

Moché Cohen répondit : « Une enveloppe verte ? »

Simone et ses enfants restèrent interdits.

– Une enveloppe verte ? Oui, je l’ai retrouvée sur le siège arrière. Vous m’enlevez un poids car je vais pouvoir vous la rendre ! Mais seulement après chabbath !

Quel ne fut pas le soulagement général à l’annonce de cette nouvelle !

Ichaï fit le don promis, Margalith finit de préparer chabbath en toute sérénité, Ariel se remit de ses émotions. Mais Simone ne comprit jamais comment l’enveloppe avait pu glisser du sac !

Merci au Vaad Harabanim !