L’étrog d’or - Vaad harabanim : Vaad harabanim L’étrog d’or - Vaad harabanim

L’étrog d’or

C’était l’été. Quatre amis entreprirent de prendre un jour de vacances afin de réaliser leur rêve : cueillir eux-mêmes des étrog pour la fête de soukoth. Ils s’étaient renseigné et avaient trouvé un endroit idéal où la cueillette était permise. Ils louèrent une voiture et l’aventure commença. La première partie de la journée fut parfaitement réussie. Munis d’un plan, ils parvinrent à trouver le verger et s’approchèrent sans encombre des cédratiers. Ils mirent leur plan à exécution, munis d’une échelle et d’un grand sac dans lequel ils plaçaient les précieux agrumes. La cueillette terminée, ils assemblèrent leurs affaires et les rangèrent dans la voiture. Il était temps de rentrer car la nuit allait bientôt tomber. Ils s’installèrent dans le véhicule et prirent la route devant un magnifique coucher de soleil. Mais il n’y avait plus beaucoup de lumière et, pensant reconnaître le chemin, ne regardèrent pas le plan. Malheureusement, ils se trompèrent de route et, comble de malchance, s’engagèrent sur une route ensablée. La voiture de location ne disposait pas de quatre roues motrices et s’enlisa rapidement. Les quatre amis sortirent du véhicule et tentèrent de le dégager, sans succès. Les roues s’étaient profondément enfoncées dans le sable… Michaël et ses amis étaient un peu stressés : chacun était attendu et les téléphones portables sonnaient sans arrêt. Michaël devait donner un cours, Morde’haï avait un rendez-vous important, David et Emmanuel avaient fixé un temps d’étude. Leurs épouses étaient anxieuses et faisaient monter la pression… Michaël proposa alors de faire le geste simple et si précieux : appeler le Vaad Harabanim.

– C’est une bonne chose de faite ! s’exclama t-il, heureux, après avoir donné son numéro de carte bleue au bénévole de l’Association.

– Très bonne ! répliqua Morde’haï. Mais nous ne sommes pas plus avancés !

– C’est vrai et faux, rétorqua Michaël. Nous n’avons pas encore trouvé de solution, mais je sens que cela ne saurait tarder.

– Je vais me rendre au Mochav le plus proche ! proposa Emmanuel.

– Je t’accompagne, renchérit David.

 

A cet instant, sortie de nulle part, une jeep fit son apparition.

 

– Je vous l’avais bien dit ! s’exclama Michaël

– Tu avais raison ! répondirent en chœur ses trois amis.

 

La suite de l’histoire ne laisse pas de doute sur la fiabilité de l’intuition de Michaël : au moment même où il avait adressé le don, le providentiel chauffeur de la jeep se trompa lui aussi de chemin, ce qui l’amena jusqu’aux cueilleurs d’étrog. Pleins de reconnaissances, après que la jeep ait remorqué leur voiture, ils offrirent un beau cédrat doré à leur sauveur. Un étrog d’or…