Aharon était dubitatif. Depuis quelques semaines déjà, il avait mis sa voiture en vente mais plus les jours avançaient, plus il constatait que sa vieille Ford ne valait plus grand-chose. D’autant que l’embrayage venait de lâcher et que cela venait s’ajouter à d’autres problèmes mécaniques importants. Or, il devait absolument vendre cette voiture pour s’en racheter une autre afin de se rendre sur son lieu de travail à quelque 45 mn de route de son domicile. Comme son budget était très limité, il avait compté sur les 6 000 chékels que devait lui rapporter son véhicule. Mais les clients étaient rares et plutôt décourageants. Aharon promit alors une somme de 50 chekels au Vaad Harabanim s’il arrivait à vendre la voiture. Et puis un jour, il reçut l’appel d’un homme qui semblait véritablement intéressé. Après avoir vu la voiture et l’avoir examinée un long moment, et contre toute attente, Ye’hiel lui proposa la somme de 5 500 chékels. Une aubaine ! Aharon n’en revenait pas. Malheureusement, après quelques jours, Ye’hiel revint finalement sur sa décision. Aharon était dépité, d’autant que l’un de ses amis lui avoua qu’il n’estimait pas son « épave » à plus de 1000 chékels…
Une semaine plus tard, un autre acheteur potentiel se présenta à Aharon. C’était un garagiste et Aharon était certain qu’après avoir vu la voiture, Avi ne lui trouverait pas beaucoup d’intérêt… Cependant, il avait lu tant d’histoires sur l’aide providentielle accordée à ceux qui donnent de la tsedaka par l’intermédiaire du Vaad Harabanim, qu’il gardait un peu d’espoir. Après avoir inspecté le moteur, Avi proposa 4800 chékels à Aharon ! Avi avait justement besoin d’un véhicule de ce type pour utiliser les pièces détachées. Après que l’affaire fut conclue, Aharon n’oublia pas d’adresser un chèque au Vaad Harabanim, accompagnée d’une lettre de remerciement…